Les accidents liés aux chutes de murs et de balcons de vieilles bâtisses situées dans le centre-ville de Tunis sont devenus monnaie courante ces dernières années. C'était le cas hier, vers 10h45, au niveau de la rue Kemal-Atatürk, située à la perpendiculaire de la rue Garibaldi et parallèlement à l'avenue Jean-Jaurès. Deux voitures ont en effet subi d'importants dégâts suite à l'effondrement d'un mur menaçant ruine, limitrophe à un chantier de construction. «J'étais de passage dans cette rue à la recherche d'un emplacement pour parquer ma voiture quand soudain, j'ai entendu le bruit d'une tôle qui tombait par terre. Puis quelque chose de lourd a défoncé le toit de ma voiture. J'ai perdu pour quelques instants la conscience. Ensuite, j'ai réalisé qu'une grande partie d'un mur est tombée sur ma voiture», raconte l'une des deux victimes, O.Hamrouni (25 ans, entraîneur d'une équipe de football féminin), à un agent de la protection civile. Juste derrière sa voiture se trouvait une autre de la même marque (Opel Corsa) appartenant à A.Mahjoubi (64 ans, retraité). «Comme vous le voyez, ma voiture a été endommagée au niveau de l'avant-train (le capot et les roues)», souligne la deuxième victime. «Plus de peur que de mal», assène l'un des agents de la Brigade de la Protection civile de la ville de Tunis dont le siège se situe à la rue de Lyon. «Nous avons été alertés par téléphone. Pour le moment, à part les dégâts matériels, nous n'avons pas signalé de blessés. L'une des voitures a subi des dégâts au niveau du toit et de la vitre arrière. Quant au conducteur, il est sorti indemne à part le choc de panique causé par l'impact des gravats du mur sur le toit de sa voiture. Après avoir été rassurés de l'état de santé des deux victimes, nous avons procédé à l'interdiction de l'accès à cette zone pour sécuriser le secteur contre d'éventuelles autres chutes. Vu l'état délabré du mur, nous avons demandé aux ouvriers du chantier attenant au lieu de l'accident de démolir la partie restante du mur pour éviter tout risque», conclut le même agent qui a voulu donner toutes ces précisions sous le sceau de l'anonymat. Selon l'avis d'un autre agent de la Protection civile présent sur les lieux, cette chute du mur a vraisemblablement été accentuée par la force des vents qui rugissent ces derniers jours sous nos cieux.