Des membres de la famille de Chokri Belaïd soutenus par des militants de la société civile et des représentants de partis politiques se sont rassemblés, hier, devant le tribunal de première instance de Tunis, pour réclamer la vérité sur l'assassin du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) et sur les commanditaires de ce crime. Les protestataires ont scandé des slogans appelant à l'indépendance de la magistrature et à la convocation de Fathi Damak pour l'auditionner. «Nous avons constaté une lenteur dans les investigations et un refus de convoquer, à la demande de la défense, l'ancien ministre de l'Intérieur Ali Larayedh devant le juge d'instruction, ou d'établir un lien entre l'affaire Chokri Belaïd et celle de Fathi Damak», a indiqué le porte-parole de la défense Nizar Snoussi, précisant que le recours à la justice internationale est toujours envisageable. De son côté, la veuve de Belaïd, Basma Khalfaoui, a souligné la détermination de la famille Belaïd à poursuivre les assassins, accusant le gouvernement de laxisme dans le traitement du dossier après plus de 56 jours du meurtre. Pour leur part, Samir Taïeb (Al-Massar) et Zied Lakhdar (Ppdu) ont appelé la justice à assumer ses responsabilités et à ne pas céder aux pressions.