Fin mai, le championnat doit être conclu. Pourtant, quelques obstacles risquent de tout chambarder Après les jugements rendus par la Ligue nationale de football professionnel et le comité d'appel relevant de la FTF et qui lui furent tous deux défavorables, le Club Athlétique Bizertin attend celui du Comité national d'arbitrage sportif (CNAS). C'est a priori aujourd'hui, vendredi, que cet organe suprême doit se réunir pour communiquer son verdict. Si celui-ci lui était à nouveau défavorable, on prête au club nordiste l'intention d'aller devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), lequel serait saisi pour trancher un litige opposant deux parties d'un même pays. Autrement on se serait rabattu sur les commissions des litiges de la Fifa. Mais on n'en démord pas du côté de la ville de l'Evacuation quand bien même les supporters «jaune et noir» ont fini par prendre le pli en accueillant par exemple le verdict du comité d'appel, lequel avait pourtant débouté leur club dans une sorte de fête toute en ironie et d'allégresse toute feinte. A l'origine, le fameux satané article 22 des règlements sportifs, lequel a mis le foot national sens dessus dessous. Eh bien, les instances campent sur leurs positions : le même article est retenu pour départager les clubs ex aequo cette fois au terme du play-off. C'est dire qu'elles restent convaincues du bien-fondé de leur interprétation des textes. La pression sudiste Il n'est pourtant guère certain que les échos de la polémique vont se taire une fois tous les recours épuisés. On sait que les clubs mal classés sont montés au créneau, à commencer par l'Espérance de Zarzis. Relégués au bout du match barrage disputé face à EGSGafsa, les «Sang et Or» sudistes considèrent que l'ensemble du championnat de cette saison est faussé : «Par la faute des décisions arbitrales les plus saugrenues sous la pression de concurrents directs pour le maintien, l'Olympique de Béja et El Gawafel de Gafsa, lesquels en menaçant de se retirer de la compétition ont tout simplement bénéficié du lobby des responsables fédéraux, à leur tête le président Wadii El Jary». Bonjour les dégâts ! Ce championnat est vraiment mal fichu aussi bien en haut qu'en bas du classement. Les sportifs n'attendent plus qu'une chose : qu'on en finisse le plus vite possible et avec le moins de dégâts possibles ! Des échauffourées Bizerte-bis, personne n'en veut plus. Les réserves du CSS et de l'ESS Le plus vite possible, c'est-à-dire au 29 mai comme prévu par le calendrier initial révélé à l'occasion du tirage, la semaine dernière. Ce à quoi s'opposent l'Etoile du Sahel et le Club Sfaxien qui trouvent que le marathon proposé risque d'une façon ou d'une autre de les pénaliser compte tenu de leurs engagements africains, avec un tour supplémentaire en coupe de la CAF, les huitièmes de finale-bis. Les instances, pour être cohérentes, appellent à un respect scrupuleux du calendrier général. N'avaient-elles pas convenu avec les clubs d'une conclusion la plus rapide possible de la saison, au plus tard fin mai ? En réalité, la formule du play-off a été instaurée pour prendre le relais d'une première phase dite classique afin de gagner du temps et raccourcir autant que faire se peut la saison. Afin d'apurer le déficit traîné ces deux dernières saisons qui avaient démarré... début novembre et de faire redémarrer les compteurs à zéro. Alors, toute cette peine pour un résultat nul ? Espérons que, tout en trouvant un consensus avec l'ESS et le CSS, on saura boucler le championnat dans les meilleurs délais.