Comme c'est devenu de coutume, ce voyage à travers l'Afrique subsaharienne n'a pas été sans accrocs, avec cette fois des scènes de violence verbale qui ont failli tourner à l'anarchie lors de la première séance d'entraînement effectuée par l'équipe sfaxienne à l'annexe du stade Alphonse Massemba, vendredi. Heureusement que le service d'ordre, présent sur les lieux, a pu finalement maîtriser la situation et permettre aux joueurs sfaxiens de poursuivre cette séance de décrassage et de remise en condition, après quelque trente minutes de palabres, voire de menaces... L'ambiance parmi les «fans» de l'équipe locale est plutôt surexcitée, ce qui risque de peser sur le déroulement de la rencontre d'aujourd'hui, où plus de trente mille spectateurs sont attendus au stade : «Mais, c'est ça l'Afrique, comme nous l'avions connue depuis longtemps, nous a confié le directeur sportif du CSS, Naceur Bedoui. Il faut toutefois savoir comment maîtriser ses réactions et ne pas tomber dans la provocation et l'énervement». C'est aussi le message que le responsable sfaxien a su transmettre à ses joueurs, lesquels n'ont pu finalement terminer cette séance, en raison d'un autre facteur non moins éprouvant, celui climatique cette fois, avec cette averse surabondante de pluie qui a transformé le terrain en marée. Les joueurs, tout comme le staff technique, ont dû regagner les vestiaires à contrecœur. Encadrement adéquat On ose espérer que les conditions du match d'aujourd'hui, prévu à partir de 15h30 (HT), seront plus clémentes et que l'ambiance sera plus adaptée aux normes du football de compétition. Krol compte beaucoup sur l'expérience consommée de certains parmi les piliers de l'équipe, comme le gardien Kasraoui, le défenseur axial Amine Abbès, ou le latéral Ali Maâloul, pour assurer l'encadrement adéquat aux jeunes qui sont en train de faire leur baptême du feu avec le football subsaharien, à l'instar de Mohamed Ali Mansar, Ghazi Chellouf et Ferjani Sassi, lesquels seront parmi le onze rentrant aux côtés d'autres jeunes, comme Fakhreddine Ben Youssef, Maman Yussofo et Didier N'dong. Deux défaillances de taille La formation, qui sera alignée,sera certes amputée des services de deux de ses éléments de base, en l'occurrence Bassem Boulaâbi (indisponible pour des raisons de santé) et Taha Yacine Khnissi (suspendu). Mais l'effectif recèle des solutions à ces défaillances. On s'attend, en effet, à voir Abdelkader Khechache évoluer aux côtés de Amine Abbès à l'axe et Idrissa Kouatyé assurer le rôle de deuxième avant pour soutenir Fakhreddine Ben Youssef dans ses manœuvres. Formation probable : Jridi, Yussofo, Maâloul, Abbès, Khechache, Sassi, N'dong, Chellouf, Mansar, Kouatyé et Ben Youssef, avec l'éventualité de faire appel en cours de jeu au demi offensif Didier Libré, enfin opérationnel, et aussi à Taoufik Salhi, un joueur polyvalent capable d'apporter le «plus» escompté là où il est appelé à évoluer. En fait, les «Noir et Blanc» partiront dans cette seconde explication avec les «Diables Noirs» du Congo avec un avantage substantiel de 3 buts à 1, réalisé au cours du match aller disputé deux semaines auparavant à Sfax. Ils sont tout aussi décidés cette fois à forcer la décision, tout en évitant de dormir sur leurs lauriers, sachant bien que l'excès de confiance pourrait amener à la débâcle : «Réussir le même scénario que celui réalisé à Banjul, en affrontant au match retour l'équipe Gamtel de Gambie, n'est point impossible. Nous avons les moyens et aussi les ambitions de confirmer notre supériorité, comme ce fut le cas à Banjul, lorsque nous avions réussi à scorer à trois reprises sur le terrain de l'adversaire», nous a confié un des buteurs du match, Ferjani Sassi. Arbitrage camerounais La rencontre, dont le coup d'envoi est prévu à 15h30 (HT), sera dirigée par un trio arbitral camerounais, composé de l'arbitre central Aliou Néant et ses deux assistants Evariste Memkouande et Yannoussa Moussa.