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Savoir surmonter les incertitudes persistantes
Conjoncture
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 05 - 2013

Porté par un renforcement du taux de croissance et l'éventualité d'un accord avec le FMI, le nouveau gouvernement tunisien poursuit ses réformes fiscales afin d'améliorer son bilan, sans toutefois freiner les timides avancées enregistrées dans certains domaines.
En janvier 2013, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 3.6 % en 2012, soit une bonne nouvelle et un réel contraste par rapport aux résultats de 2011, où le PIB avait chuté de 1.9 %. L'année 2013 semble encore plus prometteuse : en effet, le gouvernement vise une croissance de 4 %, bien que le FMI se montre plus prudent en prévoyant une croissance de 3.5 %.
La hausse du PIB s'accompagne d'une chute du taux de chômage : ce dernier a chuté de 2.2 points de pourcentage au cours des 12 derniers mois. Toutefois, le pays est toujours exposé à d'importants risques, dont un inquiétant déficit et un taux de chômage général résolument élevé qui s'établit à 16.7 %. De plus, ce taux atteint la barre des 33.2 % chez les jeunes et les diplômés. Le taux d'inflation augmente également et est passé de 4.2 % en 2011, à 5.9% en décembre 2012 avant d'atteindre près de 6 % en février 2013. Bien qu'il s'agisse d'une timide tendance haussière, celle-ci est en grande partie liée à la hausse des prix de produits de consommation importants (nourriture et boissons) qui a progressé de 8.4 % au cours de l'année. Par exemple, les prix des produits agricoles ont augmenté de 11.7 %.
Ainsi, le gouvernement se trouve face à un dilemme : continuer à résoudre certains problèmes urgents tout en préservant le bilan public. C'est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé que son budget devrait atteindre les 26.79 milliards de dinars (13.04 milliards d'euros) en 2013 et qu'il espérait faire passer le déficit de 6.8 % du PIB en 2012 à 5.9 % d'ici la fin de l'année. Depuis l'annonce du budget faite en décembre 2012, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs réformes économiques afin d'équilibrer les finances. Par exemple, en mars 2013, les prix du pétrole ont augmenté pour la deuxième fois en six mois et ont progressé de 6.8 % en réponse à la réduction du volume des subventions au carburant. Selon les dernières mesures du gouvernement, les subventions devraient passer de 4.7 milliards de dinars (2.29 milliards d'euros) en 2012 à 4.2 milliards de dinars (2.04 milliards d'euros) d'ici la fin de 2013.
Le gouvernement a adopté d'autres mesures au cours du premier trimestre 2013 : augmentation des taxes sur l'alcool, hausse des prix (contrôlés par l'Etat) des produits laitiers et prélèvement de 1 % sur les salaires mensuels supérieurs à 1 700 dinars (828 euros). Ces mesures d'austérité ont entraîné des protestations, dont des manifestations et des mouvements de grève. Toutefois, le gouvernement ne semble pas vouloir revenir sur sa décision.
Les mesures prises par le gouvernement ont été motivées par son désir d'obtenir des sources de financement supplémentaires. Une délégation du FMI est arrivée en Tunisie début avril afin de négocier l'accord d'un prêt de 1.78 milliard de dollars, visant à apporter un soutien d'urgence aux finances publiques. A la fin de l'année 2012, une mission du FMI avait jugé que le pays était capable de financer ses propres réformes économiques. Toutefois, la Tunisie cherche à obtenir des financements du FMI à titre préventif, car selon elle, ces fonds l'aideront à effectuer une transition sans heurt et à protéger l'économie des chocs externes.
De plus, d'après Bloomberg, le gouvernement serait en pourparlers avec le Trésor américain afin d'obtenir environ 500 millions de dollars d'obligations en 2013 d'une part, et chercherait à sécuriser un emprunt obligataire sur le marché Samouraï (emprunt libellé en yens) d'autre part.
Des plans sont en cours afin d'émettre en juillet prochain les premiers sukuk souverains (obligations islamiques) qui devraient rapporter à l'Etat 700 millions de dollars supplémentaires. Les sukuk ne sont pas autorisés par la législation actuelle, mais une loi habilitante devrait être adoptée par le parlement au début du mois de mai. D'après une déclaration du ministre des Finances à la presse internationale, les sukuk devraient être émis sur les marchés nationaux et internationaux.
Au cours des derniers mois, il a été particulièrement difficile pour la Tunisie d'avoir recours aux marchés internationaux de la dette. En février 2013, les agences Moody's et Standard and Poor's ont abaissé la cote de crédit de la Tunisie en plus de baisser la perspective de la dette à négative, contre stable.
Toutefois, la croissance stable du PIB et les gestes prometteurs des bailleurs de fonds externes sont des signes encourageants pour l'économie tunisienne. Le gouvernement devra s'efforcer de maintenir cet élan s'il veut s'atteler à la lourde tâche de réduire le chômage et le déficit public. Le gouvernement a prouvé son désir d'aller de l'avant à l'aide de réformes économiques, mais il doit s'attendre à ce que les récentes mesures d'austérité alimentent des troubles sociaux.
(Source: Oxford Business group)


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