Si le Club Africain était aux abonnés absents, l'Etoile a mérité sa victoire Stade olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en bon état. Public nombreux. ESS bat CA par 2-0. Mi-temps (0-0). Buts marqués par Sassi (47' s.p) et par Namouchi (53'). Arbitrage de M. Mohamed Ben Hassana. CA : Dhkili, Agrebi, Gharbi (Haddadi), Ifa, Souissi, Baratli, Zitouni (Dhaouadi), Jaziri (Mechergui), Nafti, Hedhili, Djabou. ESS : Mathlouthi, Brigui, Abderrazak, Felhi, Bedoui, Kom, Belakhal (Boughattas), Lahmar (Yahya), Sassi, Jaziri (Namouchi), Dramé. Avertissements : Zitouni (CA) et Jaziri, Lahmar, Kom et Sassi (ESS). Expulsions : Bedoui (66') et Sassi (85') de l'ESS. Buts : 47' Mossaâb Sassi ouvre le score sur penalty consécutif à une faute de Dkhili sur Lassaâd Jaziri. 53' Rami Bédoui effectue un raid sur le flanc droit, efface Gharbi et centre en retrait à ras de terre. Namouchi pousse la balle dans les filets de Dkhili. Occasions : 43' première occasion pour l'Etoile, Sassi tire sur Dkhili. 44' Hedhili évite son adversaire en pleine surface et est crocheté. L'arbitre laisse jouer. 55' Djabou efface un adversaire et sert Nafti qui tire au-dessus des buts de Mathlouthi. 73' bien lancé par Nafti, Haddadi contrôle de la poitrine et tire à côté. 85' Mechergui seul face à une cage vide tire nettement au-dessus. 90'+1 le tir de Nafti heurte le poteau et revient dans les mains de Mathlouthi. Meilleur joueur L'Etoilé Dramé a tiré son épingle du jeu. Il a donné le tournis à la défense clubiste. L'attaquant de l'Etoile s'est démené comme un beau diable aussi bien sur le flanc droit que sur le côté gauche. Il n'hésitait pas à prendre les devants, même quand son équipe était en infériorité numérique. C'est un joueur qui aime jouer en profondeur. L'arbitre : Mohamed Ben Hassana a été juste moyen. Il a trop usé de son sifflet et aurait pu compliquer le match avec des décisions bizarres quelquefois. Il a toléré le jeu dur à maintes reprises comme pour appliquer la règle de l'avantage. A tort à plusieurs reprises, il est vrai. Note du match : 6/10 Curiosité Le comité directeur du CA a eu le mérite d'honorer deux anciennes gloires de l'ESS , Mohsen Habacha et Raouf Ben Amor. Ces derniers étaient accompagnés des ex-Clubistes Salah Chaoua, Mohamed Salah Jedidi et Rachid Troudi pour suivre le match. Le match Nous étions franchement curieux de voir le Club Africain version Faouzi Benzarti après une trêve de deux mois et le limogeage de Nabil Kouki. Première remarque : le nouveau coach clubiste semble s'être trompé de formation. S'il a eu le courage de repêcher le jeune Agrebi ignoré par son prédécesseur, Faouzi Benzarti a facilité la tâche de la défense de l'Etoile sans s'en rendre compte. Comment cela diriez-vous ? Simplement en plaçant Djabou en pointe et jaziri sur le flanc droit. Le Club Africain était handicapé en attaque. Pourquoi le coach n'a-t-il pas aligné Kasdaoui? Ce dernier sachant ouvrir des brèches à ses coéquipiers et maniant l'art des appels de balle même s'il ne marque pas. On ne le saura jamais. Quant au choix de Agrebi sur le côté droit de la défense, il aurait été judicieux si ce dernier avait transformé son pénalty pour faire revenir son équipe dans le match. Mais Agrebi qui n'était pas mauvais en première mi-temps, a accumulé les erreurs après le repos pour sombrer dans le doute à l'image de toute l'équipe. Rien n'a donc fonctionné au Club Africain et les joueurs étaient en panne d'idées. Le manque de compétition sans doute, et le changement d'entraîneur en particulier, Faouzi Benzarti ne dispose pas d'une baguette magique et ne pourra rien changer en si peu de temps. Portant, le Club Africain a eu l'occasion de revenir dans le match et n'a pas su profiter de sa supériorité numérique. Mentalement, les joueurs étaient aussi hors du coup. Il va donc falloir changer bien des choses avant le derby de dimanche. A commencer par remuer certains joueurs. N'est-ce pas Nafti et Mechergui ? L'Etoile ne l'a pas volé Si le Club Africain est totalement passé à côté de la plaque, l'Etoile à par contre laissé les meilleures impressions. Il est vrai que la coupe de la CAF a laissé l'équipe en compétition et le Club Africain n'a pas eu cette chance. La différence s'est donc faite à ce niveau en premier lieu. Ensuite, l'Etoile était mieux disposée sur le terrain et jouait plus en profondeur. Lassaâd Jaziri, Sassi et Dramé ont su aller dans les couloirs pour faire provoquer l'erreur des défenseurs adverses. Ils ont eu le mérite de faire craquer la défense clubiste à deux reprises en six minutes. Quelles volonté de la part des attaquants étoilés, et quelle rage de vaincre. De trois, l'Etoile n'a jamais reculé, même en infériorité numérique, et c'est à son honneur. Au contraire, Dramé partait souvent en contre et cherchait à inscrire un troisième but. Les Etoilés n'ont pas volé leur victoire. Ils ont démontré de belles choses et demeurent un client sérieux pour le titre. A condition de ne pas attraper la grosse tête.