Etre entraîneur de l'Espérance n'est pas de tout repos... La nouvelle s'est propagée comme une traînée de poudre mercredi après-midi au coup de sifflet final d'Espérance-Etoile : Maher Kanzari n'est plus entraîneur des «Sang et Or». Le démenti du président de section de football de l'Espérance intervient le lendemain. Chargé de sous-entendus mais pas assez vigoureux pour mettre fin au doute et aux interrogations. Nous avons lu et entendu bien meilleur, plus clair et plus ferme que cela. En tout cas, ce n'est pas l'habitude du club de laisser traîner ce genre de rumeur. Un communiqué aurait définitivement rétabli les choses. Il n'a pas été publié jusqu'à présent, ce qui ouvre les portes à toutes les interprétations et à toutes les possibilités. C'est vrai que, d'autre part, Hamdi Meddeb n'est pas quelqu'un qui affectionne particulièrement l'exercice de se livrer aux médias. C'est plutôt un «taiseux» comme dirait Jacques Brel. Il fait même plus fort parfois : quand ça ne tourne pas rond, l'homme ferme son téléphone et se cloître dans le silence. C'est peut-être discutable mais, franchement, nous préférons les silences de Hamdi Meddeb aux «diarrhées» de certains autres. Toujours est-il que face au silence du président, au démenti pas très vigoureux du président de section de football et des rumeurs qui reprennent de plus belle, nous ne savons toujours pas si Maher Kanzari est parti pour rester, ou alors si quelque chose se trame à l'heure actuelle à l'Espérance. Même si nous avons notre petite idée là-dessus. Mais il n'y a pas que cela puisqu'un autre élément est venu se greffer à cette intrigue. On prête à Hamdi Meddeb l'envie de partir et de tout plaquer. Concernant ce point bien précis, nous savons que l'homme est usé par six années de présidence, mais nous ne pensons pas qu'il puisse quitter. Du moins pas pour l'instant. Nous préférons en tout cas que ce soit lui-même qui le dise le jour où il en aurait l'intention et pas un autre à l'Espérance pour mettre la pression sur l'arbitrage (entre autres) ou alors pour justifier la perte du titre. Concernant Maher Kanzari, nous savons que la relation entre le jeune entraîneur et son président dépasse le cadre professionnel et contractuel. Hamdi Meddeb apprécie énormément Maher Kanzari pour le travail qu'il fait mais aussi parce que Maher n'a aucun problème à discuter et à écouter son président. Ce qui n'a pas été le cas entre Meddeb et Maâloul dont la relation a fini par se détériorer. Par ailleurs, il n'est un secret pour personne que Maher Kanzari et son prédécesseur ne s'apprécient pas particulièrement. Kanzari s'est fait débarquer et Maâloul lui a succédé. Puis ce fut au tour de ce dernier d'être poussé vers la porte de sortie pour voir revenir Kanzari. Cela continue à peser sur l'ambiance et ne s'arrange pas avec la perte du titre. En tout cas, nous savons d'où viennent certaines rumeurs... N'ayant pas tranché, le président n'arrange peut-être pas la situation sur un plan strictement sportif, Maher Kanzari a travaillé avec les moyens du bord, avec une équipe usée et amoindrie. C'est le moins qu'on puisse dire. A titre perdu, il demandera sûrement des renforts. D'ailleurs, son président en est parfaitement conscient. L'œuvre de reconstruction se fera-t-elle à deux ou alors une tierce personne, soit avec un nouvel entraîneur. Plus tôt le club se prononcera et mieux ça vaudra pour l'Espérance et pour l'ambiance. Nous, en tout cas, nous parions que Maher Kanzari est parti pour rester.