Ce n'est que dans une semaine que la saison prendra fin. Ouf ! Il sera plus que temps. La semaine prochaine, on jouera les quarts de finale de la coupe de Tunisie 2011-2012 (mercredi 26 juin) et les demi-finales (samedi 29). La finale, elle, est programmée pour le 11 août prochain. Pour une saison-marathon, c'en fut bien une avec notamment deux éditions de la coupe de Tunisie. L'ouverture du prochain exercice doit se faire donc au deuxième week-end du mois d'août. Une quarantaine de jours sera mise à la disposition de la majorité des clubs pour bénéficier des vacances et du fameux repos du guerrier, puis pour effectuer la préparation foncière et intensive du prochain exercice. Serait-ce suffisant ? Les entraîneurs vont devoir jongler et peut-être se contenter d'une phase précompétitive bâclée et tronquée. Néanmoins, la majorité des clubs de Ligue 1 seront condamnés à une telle perspective. Mais alors, que dire des représentants tunisiens dans les coupes d'Afrique qui seront sollicités dès le 20 juillet prochain pour les besoins de la phase des poules de la Ligue des champions (Espérance Sportive de Tunis) et de la coupe de la CAF (Etoile Sportive du Sahel, Club Athlétique Bizertin et peut-être Club Sportif Sfaxien au cas où son évocation à l'encontre du gardien d'Enugu Rangers aboutirait). Les saisons se suivent et se ressemblent d'ailleurs pour le trio EST, ESS et CSS dont les joueurs n'ont pas bénéficié de longues vacances réparatrices depuis bien longtemps. Et ce ne sera pas le cas cette fois-ci puisque la trêve se réduit, dans leur cas à trois petites semaines: serait-ce pour se reposer, ou plutôt pour mener un semblant de préparation ? La plaie du calendrier général On comprend ainsi l'inquiétude exprimée par l'entraîneur de l'EST, jeudi dernier à Bizerte. Malgré la qualification aux dépens du CAB, Maher Kanzari avouait toute son impuissance par rapport à ces calendriers démentiels. Et il sait que ses hommes risquent de le payer cher d'autant que la poule dans laquelle les Sang et Or sont versés est faite rien que de longs safaris en Afrique subsaharienne (en Angola le 20 juillet, en Côte d'Ivoire le 17 août et au Cameroun le 21 septembre). L'une des plus grandes plaies du football national a de tout temps été représentée par le calendrier général. On a même essayé la formule des deux poules, puis du play-off afin de raccourcir la saison autant que possible. Mais, alors que l'on a réussi la gageure de boucler le championnat le 29 mai, voilà que ces prolongations des deux coupes de Tunisie (dont une édition réchauffée, puisqu'elle remonte à 2011-12) mettent les joueurs à genoux et les budgets des clubs à l'agonie. Et bonjour les dégâts sur la santé des joueurs! C'est un véritable massacre auquel on assiste dans le cas de certains stakhanovistes du football qui accumulent sans pouvoir souffler un seul instant les engagements avec l'équipe nationale, en championnat et en coupe de Tunisie (deux éditions à la fois), en coupe d'Afrique et peut-être un jour en coupe de je ne sais quoi... Les médecins sont débordés et agacés. Les blessures (musculaires, de fatigue...) se multiplient. A quand un calendrier respectueux des cycles d'un sportif normal, et non d'un Hercule ou d'un Superman ?