L'animateur agressé Adnène Chaouachi porte plainte A la suite de l'agression dont a été victime le journaliste animateur de Rtci Adnène Chaouachi, qui a été molesté par certains membres des ligues de protection de la révolution, Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC, est monté au créneau. Ainsi, il a dénoncé, hier, fermement, l'aggression du journaliste et a appelé «à l'ouverture immédiate d'une enquête sur cet incident et à l'arrestation des agresseurs». De son côté, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) n'est pas resté les mains croisées. Il a publié un communiqué dont une copie est parvenue à La Presse où il stigmatise «les agressions répétées contre les journalistes, lesquelles agressions s'inscrivent dans un plan visant à mettre au pas les gens de la profession» et exhorte les autorités à «assurer la protection des journalistes et à appliquer l'article 14 du décret-loi n°115 qui criminalise tous ceux qui humilient ou agressent un journaliste lors de l'accomplissement de son métier». Le syndicat des journalistes dénonce également l'agression verbale commise par la constituante nahdhaouie Hela Hammi à l'encontre «de Saïda Bouhlel, membre du bureau exécutif du Snjt, au moment où elle voulait défendre les collègues agressés et violentés». Contacté par La Presse pour en savoir plus, le journaliste animateur Adnène Chaouachi précise: «J'ai déjà porté plainte contre mes agresseurs auprès du poste de police du Bardo situé en face de l'ANC. Le Dr Mustapha Ben Jaâfar et Mme Meherzia Laâbidi m'ont reçu et m'ont exprimé leurs sentiments de solidarité tout en dénonçant l'acte d'agression dont j'ai été l'objet». Revenant sur les circonstances de l'incident, il relève : «Après avoir accompli notre travail à l'intérieur de l'ANC, nous avons pris en photo un vieil homme qui manifestait contre la loi sur l'immunisation de la révolution, et ce, devant le siège de la Constituante. Je tiens à préciser que nous n'avons pas cherché à prendre en photo les membres des ligues de protection de la révolution. Au moment où je voulais recueillir leurs opinions, ils ont commencé à me tabasser partout et à confisquer mon appareil photo et à y effacer les plans déjà pris».