Du 1er au 7 juillet, l'association Bizerte cinéma organise la deuxième édition des Rencontres cinématographiques de Bizerte. La ville qui souffre de l'absence de salles de cinéma et d'espaces de projections aura chaque soir et pendant une semaine de quoi inviter son public à des films de différentes nationalités. Le lieu choisi pour les rencontres est le Fort d'Espagne, qui permet des projections de plein air. Pour la soirée inaugurale, la poésie donnera la parole au cinéma. Le film d'ouverture, Sugar Man de Malik Benjelloul, sera précédé du spectacle de Street poetry «Klem Cheraa», un concept où la poésie investit l'espace public, initié d'ailleurs par deux jeunes de Bizerte qui essayent de le répandre partout en Tunisie. En continuité avec la réflexion sur les «comment et quel cinéma faire après la révolution», thème du débat de la première édition, un atelier de création pratique intitulé «Visions de Bizerte » aura lieu cette année et portera sur la manière dont les cinéastes peuvent occuper l'espace public et le montrer. Cet atelier sera encadré par Jilani Saadi et Lassaad Dkhil. Un deuxième atelier fera partie du programme, sur le thème de l'analyse filmique et l'écriture sur le cinéma, animé par Insaf Machta, Hajer Bouden et Sihem Sibaoui. Les films produits dans l'atelier «Visions de Bizerte» seront projetés le 7 juillet, en clôture des Rencontres cinématographiques de Bizerte. Quant au programme des films, entre courts et longs métrages, il a été élaboré en collaboration avec l'Institut français de Tunisie et les Rencontres internationales des cinémas arabes à Marseille, Aflam. Voici le programme : 1er juillet : Ouverture avec le spectacle «Street Poetry» et le film « Sugar Man » de Malik Benjelloul. 2 juillet : Programme de courts métrages : «Sur la route du paradis» de Uda Benyamina – «Derrière-moi les oliviers » de Pascale Abou Jamra - «Sandouk Al Intizar» de Bassam Chakhes - «Nation Estate» de Larissa Sansour. 3 juillet : «Entre les murs» de Laurent Cantet. 4 juillet : «La vierge, les coptes et moi» de Namir abdel Massih. 5 juillet : «Demande à ton ombre» de Lamine Ammar-Khodja. 6 juillet : «Deux mètres de cette terre» de Ahmad Natche. 7 juillet : Projection des films tournés au cours de la semaine