• La grande militante algérienne Djamila Bouhired bientôt sur Nessma Ramadan, version 2010, aura cette année un autre goût sur Nessma, la chaîne du Grand Maghreb, avec la nouvelle série ramadanesque N'sibti l'aâziza (chère belle-mère). Cette nouvelle série de quinze épisodes de 40 minutes chacun, qui sera diffusée dans la première quinzaine de Ramadan, est réalisée par un grand ténor des fictions télévisées, Slaheddine Essid. Elle réunit une pléiade de comédiens chevronnés devenus au fil des années incontournables, spécialement au cours du mois du jeûne. Des figures tellement familières que ça aide les fidèles à supporter les rigueurs de Ramadan et les excès de la table grâce à l'action libératrice d'une bonne tranche de rire. Le tournage se poursuit donc dans le quartier de Bab Menara, dans la Médina de Tunis, dans une magnifique demeure seigneuriale, de style traditionnel. Les comédiens et l'équipe technique sont à pied d'œuvre, sous l'œil vigilant du réalisateur, et s'adonnent à fond pour que tout soit fin prêt à la fin de juillet 2010. C'est ce qui a été annoncé la semaine dernière par Moez Sinaoui, directeur de la communication à Nessma, dans un point de presse donné au siège de l'Institut national du patrimoine, à Tunis, auquel a été convié l'ensemble des médias. Le conférencier a également invité les principaux protagonistes de la série : Sofiane Chaâri, Kawthar Bardi, la désopilante Sawsen Maâlej, Farhat Henana, Younès Farhi, la célèbre et grande comédienne de la scène et des plateaux, Mouna Noureddine, dont la seule présence constitue un gage de succès de toute entreprise dans laquelle elle s'engage. Au grand regret des médias, l'actrice algérienne Biyouna était absente. Dans N'sibti l'aâziza, elle incarne le personnage de Parisa, la tante paternelle de Hassouna (Sofiane Chaâri), ancienne tenancière de cabaret, qui débarque d'Alger avec son farfelu de fils, pour venir en aide à son neveu et tenir la dragée haute à Fatma (Mouna Noureddine). La présence de Biyouna, la plus célèbre comédienne maghrébine en France, est également un vecteur de la réussite du feuilleton dans le reste du Maghreb. Avec «Chère belle-mère» sur Nessma, Ramadan sera léger et drôle. Beaucoup de bonheur et de joie en perspective. Djamila Bouhired sur Nessma Moez Sinaoui nous a fait part de l'invitation qui a été faite à une des plus glorieuses figures du militantisme féminin en Algérie, Djamila Bouhired, responsable du plasticage du Milk Bar d'Alger, l'attentat de la rue Michelet qui a fait plusieurs morts dans les rangs de l'armée de l'occupation. Djamila Bouhired, arrêtée en même temps que Djamila Bouazza, a été torturée à l'électricité puis condamnée à mort en 1956. Sa peine a été commuée à l'emprisonnement à vie grâce à l'énergique intervention des présidents américain Dwight Eisenhower, soviétique Khrouchtchev et du pape. Défendue par son avocat français Jacques Vergès, elle l'a épousé à sa libération. Youssef Chahine l'a immortalisée dans son film éponyme en 1958 avec la célèbre actrice égyptienne de l'époque, Magda. Le metteur en scène italien Gillo Ponctecuorvo a également porté à l'écran la vie de Djamila Bouhired dans La bataille d'Alger. De même, la grande cantatrice Warda Jazaïria l'a chantée dans «Djamila, fatat Al Jazaïr». Djamila Bouhired sur Nessma, un grand rendez-vous à ne pas manquer!