Tunisie – 1970 : création du groupe islamique Al jamâa Al Islamyya premier mouvement d'islam politique inspiré de l'organisation des Frères musulmans . – 1981 : assassinat du président Anouar Sadate en Egypte. En Tunisie, le Groupe islamique devient le Mouvement de la Tendance Islamique, membre de l'internationale des Frères musulmans. Le MTI s'inspire en partie des idées de la révolution iranienne. – 1988 : le MTI devient mouvement Ennahdha et participe pour la première fois aux élections parlementaires sous la bannière des listes indépendantes. – 1991-2011 : période de persécution du mouvement Ennahdha dont les dirigeants se sont répartis entre l'exil en Europe et les prisons tunisiennes. – Mars 2011 : le gouvernement Essebsi accorde le visa du Mouvement Ennahdha présidé par Rached Ghannouchi comme président – Octobre 2011 : le parti islamiste Ennahdha obtient la majorité relative des sièges aux élections de l'Assemblée Nationale constituante. Suite à l'adoption de la loi sur l'organisation des pouvoirs publics, le secrétaire général d'Ennahdha, Hamadi Jebali est nommé Premier ministre et forme un gouvernement de coalition avec le CPR et Ettakatol. – Octobre 2012 : les médias publient une vidéo fuitée dans laquelle Rached Ghannouchi conseille d'investir les mosquées et les camps d'entraînement en attendant que les rouages de l'Etat soient « garantis ». – Février 2013 : suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, le Conseil de la choura du parti Ennahdha refuse la proposition de Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates ce qui provoque la chute de gouvernement Jebali et la constitution du gouvernement Laârayedh. – 3 juillet 2013 : la destitution du président Morsi déstabilise le parti Ennahdha en raison de la similitude de leur expérience au pouvoir. -13 juillet 2013 : Ennahdha organise une manifestation de soutien à Morsi qui regroupe près de deux mille personnes et est considérée comme un échec pour la mobilisation. Egypte – Février 2011 : les tendances à l'éclatement du courant islamiste, déjà présentes sous la dictature, se renforcent après la révolution. L'aile libérale des Frères musulmans qui a créé en 1996 le parti Al-Wassat (Le Milieu) est animé par Aboul Ela Madi. Les salafistes possèdent leur propre parti Al-Nour ( la Lumière). – Mars 2011 : Ibrahim Al-Zaafarani crée le Parti de la renaissance égyptienne (Hizb Ennahdha Al-Masry), qui se veut lui aussi plus moderniste. – 6 Juin 2011 : le parti des Frères musulmans, devenu Parti de la liberté et de la justice, écarte les femmes et les jeunes, moteurs de la révolution du 25 janvier. – 19 juin 2011 : Abdel Monem Abu Al– Foutouh est exclu pour avoir fait acte de candidature à l'élection présidentielle. – 21 juin 2011 : 150 Jeunes Frères font scission et fondent le Parti du courant égyptien Al-Tayyar Al-Masry qui se veut démocratique, laïc, porté par l'esprit de la révolution et les valeurs arabo-musulmanes, et non par la charia. – 20 janvier 2012 : le Parti de la liberté et de la justice dirigé par Mohamed Morsi remporte les élections législatives. – 24 juin 2012 : le candidat du parti de La liberté et de la justice à la présidence de l'Egypte, Mohamed Morsi, est déclaré vainqueur de l'élection. – Août 2012 : Morsi destitue le chef de l'armée, le Maréchal Tantawi, et s'attribue certains pouvoirs législatifs, le Parlement ayant été dissous par une décision confirmée par la Haute Cour constitutionnelle. – 22 novembre 2012 : Mohamed Morsi promulgue une déclaration constitutionnelle qui lui confère la possibilité de légiférer par décret et d'annuler des décisions de justice déjà en cours. Outre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, il détient aussi le pouvoir judiciaire. Morsi est alors comparé à Hosni Moubarak et des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu dans le pays, rassemblant en particulier des militants se définissant comme des « défenseurs du principe de laïcité». – 9 décembre 2012 : pour prendre de court les contestations, Morsi annonce qu'il soumet le projet de Constitution à référendum – 3 juillet 2013 : le président Mohamed Morsi est destitué par l'armée après les jours de mobilisation populaire dans tout le pays. De nombreux dirigeants du PLJ et des Frères musulmans sont arrêtés par l'armée. – 13 juillet 2013 : Des plaintes sont instruites à son encontre et le parquet annonce qu'une enquête pénale le concernant est ouverte pour espionnage, incitation à la violence et destruction de l'économie. – 14 juillet 2013 : les Brigades Ezzeddine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, appellent au Jihad en Egypte et demandent la libération de Morsi « au prix du sacrifice du sang, en menant la guerre aux militaires égyptiens, alliés d'Israël».