Les aires marines et côtières en Tunisie comptent plus de 2.380 espèces animales et 1.077 espèces végétales Les aires marines et côtières en Tunisie comptent plus de 2.380 espèces animales et 1.077 espèces végétales, selon l'étude nationale sur la biodiversité actualisée en 2009. Ces aires ont fait l'objet d'une journée d'information organisée, hier, à Tunis, par l'Agence de protection et d'aménagement du littoral (Apal). Elles sont perçues, aujourd'hui, par les écologistes comme un moyen de gestion durable de la biodiversité. Les participants à cette manifestation ont souligné, à cet effet, la nécessité de sauvegarder ce patrimoine naturel précieux mais pourtant menacé par plusieurs facteurs dont l'expansion urbaine, la densité des activités industrielles et la pêche. En effet, sur les 14 variétés de végétation marine menacées en Méditerranée et listées dans les annexes du protocole sur les aires spécialement protégées et la biodiversité en Méditerranée, 9 vivent dans les eaux tunisiennes. Il s'agit surtout des herbiers de posidonie qui forment un grand pôle de biodiversité marine. Au- delà de son apport socioéconomique important, le littoral tunisien recèle, le long de ses 1.600 km, des écosystèmes et des paysages remarquables et compte 237 zones humides côtières (lagunes, sebkhas, marais salants, marécages, oueds, chotts). 16 parmi ces zones humides sont classées parmi les sites Ramsar des zones humides d'importance internationale. M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a mis en exergue, à cette occasion, les efforts déployés par la Tunisie pour protéger son patrimoine naturel. Ces efforts ont permis, a-t-il dit, de créer un réseau de 15 parcs nationaux (525.000 hectares) et 20 réserves naturelles couvrant une superficie d'environ 78.000 hectares. Préservation du patrimoine naturel Il a souligné que la Tunisie compte, d'après les rapports du centre d'activités régionales des aires spécialement protégées, le nombre le plus important d'aires spécialement protégées sur les rives sud et est de la Méditerranée. Le ministre a précisé que les efforts qui ont concerné les différentes activités environnementales, et notamment les volets institutionnel et législatif, seront renforcés davantage dans le cadre du programme présidentiel qui vise la protection d'environ 50 kilomètres de plages prioritaires contre l'érosion marine, en vue de prévenir les impacts cumulés des activités humaines, amplifiés par les changements climatiques. S'agissant des programmes de préservation du patrimoine naturel, il a notamment évoqué le programme de création des aires protégées et côtières dans le golfe de Gabès, le projet de l'aire maritime et côtière Cap-Negro et Cap Serrat qui s'inscrit dans le cadre du programme de préservation de la diversité biologique maritime et côtière et de développement des aires maritimes en Méditerranée. Les participants à cette manifestation (structures, organisations gouvernementales, nongouvernementales et étrangères) opérant dans ce domaine ont mis l'accent sur l'importance de limiter l'impact de la disparition des espèces animales et végétales. Il y a lieu de souligner que les activités liées au système environnemental participent à hauteur de 40% dans l'économie mondiale.