Bénéficiant depuis quelque temps d'une protection rapprochée de la part des unités de la sécurité présidentielle, le leader du Front populaire, Hamma Hammami, et son épouse, Radhia Nasraoui, avocate et militante du même Front, connaissent depuis jeudi dernier une protection plus renforcée. «Nous avons été contactés jeudi soir par les services du ministère de l'Intérieur qui nous ont affirmé que nous sommes l'objet d'une menace ciblée et imminente, selon leurs termes. Et depuis la protection a été accentuée avec des unités de la sécurité présidentielle et d'autres du ministère de l'Intérieur. On nous a demandé de limiter au maximum nos déplacements et d'éviter les endroits publics. Les dispositifs de sécurité autour de nous deux ont été renforcés, notamment vendredi dernier lors duquel on nous a demandé d'éviter de sortir de chez nous ! Je pense que les services du ministère de l'Intérieur avaient des informations certaines sur une menace sérieuse notamment ce jour-là. Au niveau du Front populaire, on a réfléchi sur les causes de cette menace et on s'est rendu compte que seules nos positions politiques peuvent en être la cause. De même pour Radhia qui est aussi engagée dans le militantisme pour les droits de l'Homme», nous a confié hier Hamma Hammami. Pour sa part, Radhia Nasraoui, a indiqué qu'elle et son époux n'avaient pas reçu de menaces directes par quelconque voie et que les dispositifs sécuritaires engagés par les services du ministère de l'Intérieur laissent présager une atteinte imminente à leur vie à n'importe quel moment. D'après elle, les menaces de liquidation à son encontre ainsi qu'à l'encontre de son époux sont récurrentes mais, cette fois-ci, les choses semblent être prises au sérieux par le ministère de l'Intérieur. «Je ne soupçonne personne mais ça peut être une menace de la part de certaines parties impliquées dans les affaires de torture dont je suis chargée actuellement», a ajouté Radhia Nasraoui. Encore une fois, une menace terroriste contre les leaders du Front populaire...