Un climat de tension a régné, hier, au niveau du point de passage frontalier de Ras Jedir, entre la Tunisie et la Libye, après des tirs de coups de feu des deux parties. La circulation a été interrompue entre les deux pays, à la suite d'une agression contre un habitant de Ben Guerdane, à qui on a volé la voiture et une somme d'argent qui était en sa possession. Réagissant à ce méfait, la famille de la victime a empêché tout passage de Libyens vers le territoire tunisien. Selon des informations fournies par une source sécuritaire à la correspondante de l'agence TAP à Médenine, «la partie libyenne a réagi avec des tirs de coups de feu en l'air, ce qui a créé un climat de désordre et de tension au point de passage, avec l'arrêt de tout trafic». «Une décision provisoire a été prise consistant en l'interdiction aux Tunisiens de traverser vers la Libye et aux Libyens d'entrer dans le territoire tunisien, afin de prévenir toute réaction individuelle pouvant porter atteinte aux personnes et aux biens», a ajouté la même source. Les efforts et les négociations ont été entamés entre les parties tunisienne et libyenne, par les dirigeants du point de passage pour la reprise du trafic et pour calmer l'ambiance avec des renforts sécuritaires. Cependant, le porte-parole officiel du ministère de la Défense, le colonel major Taoufik Rahmouni, a démenti, hier, tout échange de tirs au point de passage frontalier de Ras Jedir. « Des tirs ont été entendus, en milieu de journée, du côté libyen, loin du point de transit », a-t-il expliqué, précisant que le point de passage était fermé pendant toute la journée, en raison de l'agression d'un citoyen tunisien sur le sol libyen et de l'attroupement de plusieurs citoyens devant le portail du côté tunisien. Le point de passage a été rouvert, à 18h30, après négociations entre Tunisiens et Libyens, a-t-il ajouté.