La deuxième édition du Forum économique de Sfax s'annonce ambitieuse. Elle permettra de réunir, les 2 et 3 octobre, toutes les parties concernées par le développement socioéconomique de la région mais aussi des personnalités politiques tunisiennes et européennes de renommée à l'instar de l'ambassadrice de l'Union européenne et le représentant de la Banque européenne d'investissement. Dans une conférence de presse, tenue hier au siège de l'Utica de Sfax, M. Noômane Bouhamed, de Mbci Tunisie, l'un des organisateurs de cette manifestation de taille, a présenté le contenu de cette édition qui se tient dans un climat politique un peu particulier. A cette occasion, il a annoncé les principaux axes de développement de la région qui seront débattus lors de ce colloque. Le développement du transport maritime et aérien sera au centre des débats de cette manifestation. Dans ce contexte, le conférencier a évoqué une étude qui est dans sa phase préliminaire portant sur le remplacement de l'actuel aéroport international de Sfax par un autre qui répond aux normes internationales en matière de transport aérien. Elaborée par le ministère du Transport, cette étude permettra d'identifier toutes les solutions possibles pour fermer l'actuel aéroport qui n'a d'international que le nom et de le remplacer par un autre. En matière de transport maritime, le conférencier a dévoilé une autre étude portant sur la création d'un port maritime situé entre Sfax et Gabès. L'objectif étant d'alléger la pression sur le port maritime de Radès mais aussi de conforter la compétitivité régionale. En Tunisie, il n'y a pas que Tunis ! Sur un autre plan, le conférencier a parlé d'un deuxième cluster de biotechnologie économique à Sfax. C'est une sorte de plateforme économique à même d'attirer davantage de partenaires et d'investisseurs tunisiens et étrangers à Sfax, a-t-il expliqué. Ainsi, précise-t-il, la visite de trois jours de l'ambassadrice de l'Union européenne à Sfax lui permettra d'avoir une idée sur le tissu économique, notamment industriel, de toute la région sfaxienne. L'orateur n'a pas manqué de soulever la problématique de la décentralisation. Pour lui, la décentralisation économique de la Tunisie doit passer par Sfax. C'est là le véritable challenge de l'avenir de la Tunisie. Sfax est la seule région en Tunisie suffisamment riche pour lancer et jouer le rôle précurseur dans une gestion décentralisée et faire naître les contours de la nouvelle plaque tournante du pays. Il a ainsi appelé à libérer la Tunisie de la centralisation qui étouffe le pays et à encourager les initiatives afin que chaque région puisse bâtir sa propre destinée économique en conformité avec ses propres aspirations.