L'Egypte est de nouveau sur le toit de l'Afrique. La Tunisie n'a, en effet, perdu qu'une bataille Ce soir à Sousse, le rideau tombera sur la dix-neuvième édition du Championnat d'Afrique des nations. On devrait connaître le nom des deux équipes qui compléteront le podium, alors que le verdict pour la plus haute marche a été livré un peu plus tôt. Un septième titre africain, le cinquième d'affilée, bien mérité pour l'Egypte qui a remporté tous ses matches tout au long de cette compétition. Les Pharaons se donnent rendez-vous aux autres championnats continentaux à la ville de Various, au Japon du 19 au 25 novembre à l'occasion de la Coupe des confédérations. L'Egypte continue, elle seule, à représenter l'Afrique en cette épreuve mondiale de haut niveau. Tout le monde avait la certitude que le titre africain n'échappera pas à la redoutable formation égyptienne après sa belle victoire lors de la seconde journée face à son homologue tunisienne. Solutions limitées Cette bataille de titans fut d'un très haut niveau technique et d'une très grande intensité. L'équipe d'Egypte, forte de sa longue expérience internationale et épaulée par un duo exceptionnel, en l'occurrence le passeur Abdessalem et l'attaquant à l'aile Ahmed Salah, éprouvait sans nul doute une satisfaction légitime. Son plus grand plaisir était de sortir plus forte de la grosse affiche du tournoi. «Si nous gagnons le jeu contre la Tunisie, le reste du parcours ne constitue qu'une simple formalité», affirme le joueur Abdallah Abdessalem. Parler de chronique d'un échec annoncé serait injuste envers nos joueurs qui se sont investis à fond lors de cette joute africaine. Le point à retenir est que le six national a perdu ses chances au détriment d'une intraitable équipe égyptienne pleine de talent et comptant deux «pros» en Europe. Et c'est surtout cela qu'il faut prendre en considération. L'équipe de Tunisie a montré des limites et a été victime des limites de son effectif. Il y avait un déséquilibre flagrant au sein de l'équipe. Autant celle-ci se comportait convenablement en défense, autant le bât blessait en attaque. L'irrégularité de certains éléments comme Ilyès Karamosli et Hamza Nagua était difficile à soigner et enfonçait davantage le staff technique dans la difficulté. Autre point faible: c'est le contre qui ne carburait pas. Autant de points précieux ont été marqués par nos adversaires sans contre! Il nous manquait également le service puissant et intelligent. Avec des services simples, les hommes de Jacob Antonio ont toujours gardé un contrôle parfait sur la première balle. Tout cela résume les difficultés dans lesquelles s'est trouvé le six national. Celui-ci a certes échoué mais il retrouvera sûrement et dans peu de temps le sommet de la pyramide. Avec un travail continu et bien planifié tout en alimentant le groupe en joueurs jeunes et doués, l'équipe aura une allure différente et repartira de nouveau à la conquête du titre africain.