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La route Washington-Téhéran semée d'embûches
Chronique du temps qui passe
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 10 - 2013


Par Hmida Ben Romdhane
Un simple coup de téléphone entre les présidents iranien, Hassan Rouhani, et américain, Barack Obama, a fait entrer Israël et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans un état proche de l'hystérie. Benyamin Netanyahu a sauté hier dans son avion direction Washington pour demander des explications au président américain, et l'Arabie Saoudite, en son nom propre et au nom des autres membres du CCG, a entrepris, de son côté, d'exercer des pressions dans le sens du blocage de toute espèce d'ouverture entre les Etats-Unis et l'Iran.
C'est le «Wall Street Journal» qui a donné hier cette information en publiant en même temps la raison avancée à la fois par Israël et les pays arabes du Golfe : «L'Iran va exploiter la normalisation de ses relations avec les Etats-Unis dans le but de faire avancer son programme nucléaire», par conséquent, Washington est prié de tourner le dos à l'Iran pour ne pas l'encourager à poursuivre son programme de production d'armes de destruction massive. Tels sont l'exigence d'Israël et le désir ardent des pays du Conseil de coopération du Golfe.
En fait, si en apparence Ryadh et Tel-Aviv soutiennent le même argument, ils sont animés par des considérations et des calculs différents. Israël ne veut pas d'amélioration entre Washington et Téhéran, parce qu'il a besoin d'un Iran sous forme de loup-garou qui lui permet de crier tout le temps en feignant la peur d'être dévoré. Cette tactique s'est révélée très efficace pour la réussite de sa stratégie de base : faire en sorte que le monde oublie la question palestinienne. Et de fait, depuis qu'Israël a commencé à feindre sa terreur face au programme nucléaire iranien, qui se rappelle qu'il y a un peuple palestinien dont la terre est occupée et dont les enfants sont opprimés ?
Pour l'Arabie Saoudite et ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe, les motivations sont différentes. Pour eux, l'Iran tente d'établir une zone d'influence sous forme de «croissant chiite» qui s'étendrait de l'ouest de l'Afghanistan jusqu'en Méditerranée. L'acharnement de l'Arabie Saoudite contre le régime syrien et ses efforts incessants mais vains de convaincre Washington d'attaquer la Syrie, ne s'expliquent que par le désir des Saoudiens de provoquer une brèche dans ce «croissant chiite». Pour eux, c'est une nécessité stratégique d'autant plus impérieuse que la course pour l'influence en Irak a été gagnée par l'Iran.
Mais que pense le premier intéressé de tout ça ? Harcelés par leurs alliés dans la région, les Etats-Unis, toute grande puissance qu'ils sont, se trouvent entre le marteau et l'enclume. Ils sont tiraillés entre les pressions, souvent intenses, de la part de leurs alliés dans la région, surtout Israël, et les impératifs des intérêts nationaux américains consistant dans ce cas de figure à renouer avec un grand pays de la région, avec lequel tout contact est rompu depuis 1979, date de la révolution khomeyniste.
Juste après sa rencontre avec Netanyahu lundi dernier à la Maison-Blanche, Obama avait fait une déclaration dans laquelle il a menacé l'Iran encore une fois d'une action militaire...Cela fait des années que les responsables américains profèrent de telles menaces chaque fois qu'ils se trouvent sous la pression d'Israël et son «lobby». Que le président américain profère de nouveau cette menace habituelle juste une semaine après son « téléphone » avec le président iranien montre le caractère rituel d'une menace qui ressemble fort à une coquille vide, et montre aussi le désir d'Obama de s'épargner les jérémiades habituelles de son hôte israélien, un peu comme on jette un bonbon à un enfant capricieux et mal élevé pour avoir un moment de répit.
Mais si les pressions israéliennes et saoudiennes continuent de se faire sentir à Washington, il y a un autre acteur qui semble entrer en jeu et que Barack Obama ne peut pas ne pas prendre en compte. Il s'agit du peuple américain qui, si l'on en croit les sondages, commence à s'intéresser à la politique étrangère de son pays et à peser sur son orientation.
On peut dire sans risque d'erreur que si le Congrès n'a pas donné le feu vert requis par Obama pour une intervention militaire en Syrie, c'est parce que la majorité du peuple américain était contre une nouvelle guerre américaine au Moyen-Orient. La majorité des membres du Congrès ont écouté la voix de leur peuple, c'est-à-dire de leurs électeurs plutôt que celle du président, et la guerre voulue par ce dernier n'a finalement pas eu lieu.
Juste après la conversation téléphonique entre Obama et Rouhani, un sondage «CNN/ORC International Poll » montre qu'une écrasante majorité des Américains soutient les discussions directes avec l'Iran : 76% pour et 21% contre. On peut dire que c'est un sondage stressant pour les Israéliens et les Saoudiens. Car, cette fois, ils vont avoir du mal à faire aboutir leurs pressions. Après avoir engagé lui-même un processus d'ouverture envers l'Iran, Obama ne peut pas se rétracter et dire à la majorité de son peuple qui soutient ce processus : «Je ne peux pas renouer le dialogue avec l'Iran, parce que cela va fâcher Israël et l'Arabie Saoudite»...


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