Trois diplômés seulement ont pu initier des projets en 2012, contre 13 en 2011 Des problèmes fonciers persistants liés à la régularisation des terrains «Hbouss», dits «Aziza Othmana», à Mahdia entravent les investissements agricoles dans cette zone. Quelque 48.000 hectares sont encore en attente de régularisation pour pouvoir bénéficier de plusieurs projets agricoles pourtant approuvés par la direction régionale de l'Agence de promotion des investissements agricoles (Apia). Les retards accusés dans le traitement des dossiers de régularisation des terrains par le ministère du domaine de l'Etat et des Affaires foncières et le ministère de la Justice entravent sérieusement les investissements, a indiqué Tahar Ben Ameur, Président de l'union régionale de l'agriculture et de la pêche (Urap). Il a expliqué que les agriculteurs qui exploitent les terres «Aziza Othmana» n'ont pas de titre de propriété et ne peuvent donc pas solliciter des prêts bancaires. Conséquence de cette situation, beaucoup de jeunes ont déserté les centres de formation agricole de la région, a- t-il fait remarquer. Pour sa part, le directeur régional des domaines de l'Etat et des affaires foncières à Mahdia, Ezzeddine Hamidi, a appelé le ministère de la Justice à accroître le nombre des comités chargés de l'inventaire foncier dans le gouvernorat de Mahdia afin d'accélérer la régularisation de la situation. Faible taux de l'investissement féminin Le taux de régularisation touchant, jusqu'à présent, 3.500 ha dans le gouvernorat de Mahdia reste faible par rapport à la superficie globale des terrains de «Aziza Othmana», répartis sur cinq délégations, et qui n'ont pas été concernés par la régularisation. Selon un rapport de l'Apia à Mahdia, ces problèmes ont dissuadé les diplômés du supérieur voulant investir dans des projets dans les secteurs agricole et de la pêche. Trois diplômés seulement ont pu initier des projets en 2012 contre 13 en 2011. Le même document révèle le faible taux de l'investissement féminin dans le secteur agricole et les services en relation, soit 6 femmes seulement sur un total de 164 investisseurs. Dans ce même ordre d'idées, un document publié par la direction régionale de l'Apia montre que la valeur des investissements agricoles privés déclarés à Mahdia durant les huit premiers mois de l'année courante est estimée à 15 millions de dinars. De même, la valeur de la production agricole annuelle dans le gouvernorat de Mahdia est estimée à 320 millions de dinars.