Un court métrage basé sur une idée insolite Qu'adviendrait-il si un jour toutes les femmes du pays iraient manifester pour leurs droits en laissant les hommes livrés à leur propre destin ? Voici la question que l'auteur et la réalisatrice Najoua Slama s'est posée avant de se lancer dans l'écriture de son dernier court métrage Une journée sans femme. Un film de quinze minutes qui décrit des situations du quotidien, des scènes de tous les jours et qui prennent un autre sens en l'absence des femmes. Et c'est dans ce sens que le cinéma accomplit son rôle ( entre autres ) de correcteur de myopie sociale dans la mesure où il nous fait découvrir une réalité dont personne n'imagine un jour l'existence . Ainsi entre-t-on dans une valse surréaliste où des chemins glissants nous mèneront à des situations hilarantes. «L' idée de ce film m'a été inspirée par la manifestation du 13 août dernier, lorsque les femmes sont sorties pour manifester. C'est aussi ma manière de dire que pour protéger le code du statut personnel qui est à chaque fois menacé, les femmes doivent tout abandonner s'il le faut...», dit la réalisatrice. Une journée sans femme dont la tête d'affiche est assurée par Kamel Touati a été tourné à la capitale sur une semaine. Un tournage qui vient d'être achevé. Reste alors tout le reste en termes de post-production . Car la production de ce film est partie sur une aventure personnelle de la réalisatrice soutenue par le groupe Slama mais cela n'a pas empêché le budget de grimper. «Oui, ce film est une aventure, mais on ne désespère pas du côté du ministère de la Culture qui soutient les produits de qualité. Le budget a grimpé parce qu'on a misé sur une équipe de vrais professionnels , et aujourd'hui les techniciens sont impitoyables.Ils demandent trop à des films qui ne sont pas subventionnés. Le problème, c'est qu'ils confondent spots publicitaires et cinéma».