Le CPR maintient son refus de signer la feuille de route proposée par le Quartet Imed Daïmi, SG du CPR, a rappelé hier, lors d'une conférence de presse, la position de son parti vis-à-vis de la feuille de route : pas de signature avant la fin du dialogue. «La signature d'une feuille de route devrait être le couronnement du dialogue et non pas une condition préalable à son démarrage». Abdelwaheb Maâtar, ministre du Commerce et de l'Artisanat et dirigeant du CPR, a expliqué que le contenu de la feuille de route pose problème à plusieurs niveaux et doit être discuté par toutes les parties concernées. «Le rôle de l'ANC est marginalisé. Nous avons des difficultés à l'accepter. Ensuite, dans la feuille de route, on pose comme première priorité la démission du gouvernement, et on relègue la rédaction de la constitution au second plan. Il y a aussi une volonté de manipuler la petite constitution. Le gouvernement aura des prérogatives élargies, sans avoir à rendre compte à l'ANC. Dernier point, les dates proposées ne sont pas réalistes», a déclaré le ministre. Présent à la conférence de presse, Mohamed Goumani, SG du parti Réforme et développement, a dénoncé l'exclusion de certains partis du Dialogue national. «Nous avons été surpris d'apprendre qu'il y a eu une réunion exclusivement entre l'Ugtt et le mouvement Ennahda au moment même où le dialogue devait avoir lieu. De plus, rien n'a filtré de cette rencontre», a-t-il affirmé. Said Kharchoufi, porte-parole du courant Al-Mahabba, parti qui refuse également de signer la feuille de route, a rappelé que son parti est opposé au principe de démission du gouvernement, et plaide pour l'organisation d'élections anticipées.