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«L'économique demeure l'otage du politique»
Situation financière de la Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 10 - 2013

déclare Chedly Ayari, lors d'une conférence-débat organisée par l'ADS
Invité par l'ADS (Action et Développement Solidaire, association fondée et présidée par Radhi Meddeb ) pour intervenir lors d'une conférence-débat sur le thème «la situation financière de la Tunisie», Chedly Ayari, gouverneur de la BCT a présenté un exposé où il revient sur les facteurs qui marquent, actuellement, la situation économique du pays et où il parle des lignes rouges à ne pas franchir.
Revenant sur sa récente participation aux assemblées annuelles de la BM, le gouverneur de la BCT n'a pas caché son inquiétude quant à la position des bailleurs de fonds internationaux qui, a-t-il précisé, donnent la plus haute importance aux réformes structurelles qui devraient être engagées et à la visibilité politique, faute de quoi leurs engagements auprès de la Tunisie risquent fort de ne pas être tenus. C'est à ce propos qu'il recommande la résolution de la crise politique le plus tôt possible et la constitution d'un nouveau gouvernement car «l'économique demeure l'otage du politique» a-t-il précisé.
Il annonce, cependant, qu'il est probable que d'ici la fin de l'année, le FMI débloque en faveur de la Tunisie une somme de 500 millions de dollars et la Banque mondiale, 250 millions de dollars.
Il pense, toutefois, que le recours au marché financier international sera incontournable au cours des deux prochaines années.
Chedly Ayari a, par ailleurs, souligné qu'au-delà de la justesse des chiffres ce sont les tendances qui permettent de mieux jauger la situation économique d'un pays.
Il a, ainsi, rappelé l'évolution de la situation depuis l'année 2011 précisant que cette année de révolution s'est caractérisée par une stagflation (combinaison d'une récession et d'une forte inflation).
«L'année 2012 a, elle, permis de constater que notre économie avait une forte capacité de résilience, chose qui nous permet, de conclure que moyennant une stabilisation de la situation politique, on peut réaliser une forte croissance» a encore ajouté le gouverneur de la BCT.
S'agissant de l'année 2013, il a déclaré que le taux de croissance de 3% est loin d'être réalisable soulignant à ce propos que le deuxième semestre caractérisé par une dégradation du climat politique a pesé lourdement sur la situation. Il a, par ailleurs, rappelé qu'au cours du troisième trimestre de l'année le taux de croissance s'est situé aux alentours de 2,7%, fait qui implique que pour atteindre les 3% souhaités, il faudra que la croissance du quatrième trimestre soit de 6%, un objectif plutôt difficile à atteindre.
Le gouverneur de la BCT pense, d'ailleurs, que l'année 2014 sera une année supplémentaire de transition, ce qui engendrera encore du retard pour la relance économique réelle.
Selon Chedly Ayari certaines lignes rouges sont à ne pas dépasser, elles concernent le taux de déficit budgétaire, le taux de déficit courant, le taux d'endettement et le taux d'inflation. Revenant sur le taux du déficit budgétaire, il a noté qu'il représente aujourd'hui 7% du PIB, ce qui reste un taux normal en comparaison des autres pays de la région Mena, «toutefois, le budget est miné par la hausse des salaires et des subventions, il s'agit là d'un déficit structurel qui nécessite des décisions politiques» ajoute-t-il encore. .
S'agissant du déficit courant, il relève que c'est le plus grave des déficit et précise qu'il est principalement constitué par le déficit de la balance commerciale d'où l'importance d'agir sur les flux d'importation qui dépassent ceux des exportations.
La troisième ligne rouge citée par le gouverneur concerne l'endettement. Il a noté, à ce propos qu'on se retrouve, aujourd'hui, face à un écart entre l'investissement et l'épargne il souligne, toutefois que la Tunisie ne peut réaliser de la croissance sans s'endetter et relève que ce qui est à éviter c'est la dette pour la consommation, chose que la Tunisie a déjà réalisée, il pense, à ce propos qu'il est immoral de financer les salaires par les crédits.
Le dernier point cité par le gouverneur est l'inflation. Il relève, à ce propos qu'il y a une inflation tolérable et une inflation intolérable et note que ce qui est important c'est que le taux d'inflation est en train de se stabiliser tout en tendant à la baisse.
Il a, enfin, souligné qu'il est primordial à l'heure qu'il est que les politiciens soient conscients que le développement du pays et la création de richesse sont des points prioritaires et incontournables pour la stabilité du pays et qu'il est, à cet effet, urgent de prendre les décisions appropriées.


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