Quatre agents de la Garde nationale, blessés lors des affrontements de Sidi Ali Ben Aoun, ont été transportés, avant-hier soir, à l'hôpital Habib-Bourguiba de Sfax. Dès leur arrivée, les agents ont subi des soins intensifs. Selon les médecins, l'état actuel des blessés est stable. M. Ibrahim Akermi, l'un des blessés, a déclaré : «Je n'ai pas peur. Je suis prêt à mourir pour défendre le territoire national du terrorisme». Hier, à Sfax, dans les rues, les cafés, les bureaux, on ne parlait que des affrontements de Sidi Ali Ben Aoun. La ville est triste. Les terroristes ont réussi à semer un climat de mécontentement et de haine. «Ce qui se passe actuellement est inquiétant. Le grand massacre qui s'est déroulé à Sidi Bouzid n'est qu'une autre scène de la montée du terrorisme. Les faits parlent d'eux-mêmes. Les discours officiels risquent de diviser le peuple tunisien. Il faut laisser de côté les appartenances aux partis politiques et réagir rapidement pour sauver notre pays», souligne Moëz, un commerçant. Hier matin, ce sont les lycéens du centre-ville qui ont réagi. Une marche pacifique a été organisée par les collégiens. Elle s'est arrêtée devant le district de la Sûreté nationale pour saluer les agents.