Les opportunités du Transmédia s'offrent à la Tunisie. Elles seront exposées pendant les rencontres professionnelles de Dia Sud Med. Une conférence de presse a été tenue mardi dernier, afin de présenter les rencontres professionnelles sur le thème «Transmédia : de nouvelles opportunités pour l'audiovisuel et les médias interactifs», qui commencent aujourd'hui et se terminent le 2 novembre. Cette conférence vient en quelque sorte couronner le projet Dia Sud Med qui s'achève en décembre 2013. Financé par l'Union Européenne, le Dia Sud Med fait partie d'un projet plus global, celui d'Euromed Audiovisuel. Dia Sud Med a l'objectif de soutenir le développement de l'industrie du film en Tunisie, au Maroc et au Liban. Pour ce faire, il a ciblé les étudiants des écoles de cinéma, une école de chaque pays sera le partenaire privilégié de ce projet. Pour la Tunisie, c'est l'Institut supérieur des arts multimédia de La Manouba (Isamm) qui a pu bénéficier des cinq volets du programme (la mise en place d'ateliers d'écriture transmédia, la formation de formateurs, l'accompagnement des jeunes lauréats des écoles à la création d'entreprises dans le secteur de l'audiovisuel, la mise en place de pôles d'excellence complémentaires et l'organisation de rencontres professionnelles dans les trois pays). L'ex-directrice de l'Isamm, Chiraz Laâtiri —qui fait toujours partie du projet— est venue présenter Dia Sud Med et les rencontres professionnelles aux côtés de Vincent Melili (directeur de l'ESAV de Marrakech), Abdelbasset Hasnaoui, coordinateur administratif et financier du projet et Henda Hamzaoui, enseignante à l'Isamm. Ces rencontres professionnelles seront ouvertes non seulement aux étudiants et professionnels de l'audiovisuel avec des activités qui s'étaleront sur trois jours et aspirent à sensibiliser les tenants du marché du travail, quant à l'importance et aux opportunités du Transmédia. Cette méthode de narration —Le transmédia— se définit, donc, comme étant «le développement d'œuvres de fiction, de documentaires et de produits de divertissement et se caractérise par l'utilisation combinée de plusieurs médias pour développer des univers narratifs». Le Transmédia permet, alors, à différents corps de métier (journalistes, marketeurs, auteurs, concepteurs de jeux vidéos) de collaborer ensemble en apportant leur savoir-faire, connaissances et compétences pour la fabrication d'un même produit. Saisir l'opportunité Transmédia n'est pas encore évident en Tunisie. Les ateliers d'écriture dans les trois écoles (Isamm de Tunis, Esav de Marrakech et Alba de Beyrouth) ont donné naissance à 11 projets qui seront montrés pendant les rencontres. Chiraz Laâtiri a expliqué pendant la conférence que les projets marocains et libanais ont trouvé encouragement et acheteurs dans leurs pays, ce qui n'est pas le cas pour les Tunisiens. Elle affirme tout de même, que nous sommes sur la bonne voie. Il faudra, sans doute, du temps avant que ce train n'atteigne sa vitesse de croisière, sachant que le concept Transmédia n'est pas encore bien clair dans les esprits des professionnels Tunisiens. Certaines boîtes de communication l'utilisent sans le savoir, ou y donnent d'autres appellations, comme l'ont expliqué les intervenants de la conférence de presse de mardi dernier. C'est sans doute pour cette raison que les rencontres professionnelles commencent par une présentation du concept. Le programme est organisé en 4 présentations portant sur l'un des principaux champs d'action du Transmédia (organes de presse, marketing, auteurs et Transmédia ludiques) avec une table ronde pour chaque présentation. La première s'intitule «Transmédia, presse et activisme», la deuxième «Le transmédia au service de la communication et du marketing», la troisième «Quelle nouvelles opportunités pour la création audiovisuelle?» et la dernière «Comment le marché du jeu vidéo est-il structuré? Et quelle place pour la création transmédia artisanale?». Des spécialistes des médias entre blogueurs, journalistes, professeurs et marketeurs tunisiens et étrangers seront parmi les modérateurs et intervenants de ces rencontres professionnelles qui participeront, espérons-le, à élargir le marché du travail pour inclure des idées jeunes et innovantes.