Menant au score jusqu'à deux minutes de la fin, Béja a failli sortir les mains vides Stade de Béja, beau temps, pelouse moyenne, public peu nombreux. Olympique de Béja et Palme Sportive de Tozeur (1-1). Score à la mi-temps (1-0) pour l'OB. Buts de Nabil Missaoui à la 33' pour l'OB, Nizar Aissaoui 88' pour LPST Arbitrage de Wassim Ben Salah. Avertissements: H.Jelassi 28', Mahjoubi 40', Bejaoui 61' et Berrejeb 90+2' (OB) Formation des équipes: OB: Berrejeb-Mezni, W.Nefzi, H.Jelassi, Mahjoubi-M.Kethiri, Bejaoui (Ouertani 74'), A.Kethiri, Jelassi (Cédric 90')- Missaoui, Amdouni (Trabelsi 68') LPST: Thamri-Bacha, Omrani, Zakkar, Bouhouch-Marzouki (Hammadi 78'), Ben Naceur, Ouattara (Tritar 40'), Mansouri-Mbili (Youssefi 74'), Aissaoui Le football a ceci d'imprévisible et de passionnant qu'on n'est jamais à l'abri jusqu'à la dernière seconde. Les Cigognes l'ont appris hier à leurs dépens, et cela a même failli leur coûter le bénéfice du point du nul. Encore une fois, l'attaquant du Djerid, Nizar Aissaoui a été le grand bonhomme, tout à la fois heureux et malheureux, de cette fin de rencontre: protagoniste heureux en égalisant à la 88e minute sur un superbe coup- franc pleine lucarne alors que l'O.Béja avait dangereusement reculé, recroquevillé sur sa maigre avance. Il inscrivait en la circonstance son troisième but de la saison, six jours après son doublé face au CSS. Héros malheureux aussi pour avoir raté un penalty à la troisième minute du temps additionnel. Parti seul sur un contre défier le keeper local, Sabeur Berrejeb, il est accroché par celui-ci. Avertissement pour Berrejeb, et coup de réparation que l'ancien avant-centre de Grombalia dilapide bêtement en cherchant une improbable Panenka qui va s'écraser sur la transversale. Le ballon lui revient néanmoins, mais sa tête rate le cadre. Grogne et colère Les Sudistes quittaient le stade de Béja avec la rage au fond du cœur pour avoir laissé filer trois points précieux. Même s'il faut admettre que, franchement, ils n'ont pas fait beaucoup pour obtenir un tel butin. Car l'Olympique poussif et velléitaire mis sur pied par Hamid Habbachi et Hafedh Guitouni, les coachs intérimaires ne manquait pas de coeur, ni d'envie ou d'abnégation. Les meilleures occasions furent siennes: à la 80', le public cria au but lorsqu'il crut que le tir de Youssef Trabelsi avait franchi la ligne fatidique. Après l'égalisation tozeuroise, sa pression a failli amener un but (Khalil Jelassi dont la tête passe à côté, et dans la foulée, Seïfallah Mahjoubi qui manque l'immanquable suite à un corner). Une victoire des visiteurs, çela aurait été le hold-up parfait, et constitué un coup mortel pour des Cigognes qui doivent se dire qu'un point, le premier de la saison, c'est toujours ça de pris. En attendant l'installation de l'Algérien Mohamed Bellaredj qui a suivi hier à partir des tribunes la prestation de ses futurs protégés. Il a pu mesurer l'immense chantier auquel il va s'attaquer si un accord final est trouvé dans les heures qui viennent sur les détails du contrat. Reste à savoir ce que peut apporter un technicien qui arrive de la L3 algérienne, du championnat régional (MO Constantine). Un point, c'est mieux que rien ? Visiblement, les quelques centaines de supporters «Rouge et Blanc» présents au Kemiti ne l'entendaient pas de cette oreille qui conspuait après le match le gardien Berrejeb et le Bureau directeur. Le fameux slogan «Dégage !» était scandé en la circonstance. Il reste à signaler que la période de disette qui suivait Nabil Missaoui s'est arrêtée net hier. En effet, l'expérimenté attaquant globe-trotter a ouvert le score à la 33e minute en déviant de la tête le coup-franc de Mohamed Kethiri dans les filets d'un vaillant Khemaies Thamri. Ses coéquipiers géreront longtemps ce maigre avantage. Au moment où ils croyaient y avoir réussi, Aissaoui sortait de son trou et transformait la partie en un thriller de Hitchcock.