Le nom de Jalloul Ayed revient en force comme possible chef du prochain gouvernement ou comme ministre des Finances Et la valse des noms censés être choisis pour occuper le poste de futur chef de gouvernement de continuer de plus belle. Ainsi, l'on apprend de source informée auprès du Dialogue national, que Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances dans le gouvernement Caïd Essebsi, revient en force. La même source précise : «La route est désormais largement ouverte à Jalloul Ayed dans la mesure où il est quasiment acquis que les candidatures de Ahmed Mestiri et Mohamed Ennaceur ne sont plus d'actualité. Et à défaut d'être choisi comme chef du gouvernement, Jalloul Ayed sera désigné au poste de ministre des Finances dans le gouvernement de compétences». D'autres sources proposent que Jalloul Ayed soit placé à la tête d'un pôle qui comprendrait plusieurs ministères à caractère économique et social. Du côté du Front du salut national, le ton est toujours aux réunions d'évaluation et de définition des positions à exprimer lors de la reprise des travaux du Dialogue national. Et c'est dans ce cadre que les 14 partis formant l'alliance des partis démocratiques (constituée du Front et d'autres partis) se rencontrent aujourd'hui, à partir de 19h00, pour se concerter sur les actions à entreprendre au cas où les consultations entreprises par le Quartet en vue de la reprise du Dialogue n'aboutiraient pas. Les mêmes partis ont publié, dimanche, un communiqué dans lequel ils soulignent notamment : «La reprise du Dialogue national est conditionnée par un accord préalable sur le nom de la personnalité qui formera le prochain gouvernement et par l'annulation des amendements introduits sur le règlement intérieur de l'ANC, contraires aux dispositions contenues dans la feuille de route du Quartet». Contacté par La Presse, Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique démocratique et membre du Front du salut national, indique : «Nous n'avons pas été contactés jusqu'ici par le Quartet à propos de la reprise du Dialogue. Seulement, nous nous attendons à ce que la situation se complique encore plus à la suite de la décision du tribunal administratif de donner une suite favorable à trois oppositions qui lui ont été soumises par trois candidats à l'Isie, dont les dossiers ont été rejetés par la commission parlementaire de sélection qui a déjà publié les noms des 36 candidats dont seront issus les 9 membres du conseil de direction de l'instance. Des amendements anti-institutionnels Sur un autre plan, les participants au Dialogue national (actuellement en trêve forcée) attendent les résultats auxquels aboutira la réunion que doit tenir, aujourd'hui, la commission de l'ANC chargée du règlement intérieur avec la participation des chefs des groupes parlementaires. Cette réunion aura pour mission d'examiner la possibilité d'annuler les amendements déjà adoptés par la Constituante et qui ont été à l'origine de la décision des Constituants dissidents (plus de 50) de quitter de nouveau l'hémicycle du Bardo, à peine une semaine après leur retour. Mohamed Tahar Ilahi, secrétaire général du Parti du Tunisien pour la liberté et la dignité et l'un des participants au Dialogue national, adopte une position tranchante : «Nous considérons que ces amendements doivent être annulés purement et simplement. Pour nous, ce sont des amendements anti-institutionnels. Nous appelons les constituants à éviter toutes les polémiques ou projets de loi de nature à entraver le Dialogue national ou le vider de ses objectifs».