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Cette inertie assassine
SECURITE ALIMENTAIRE
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 11 - 2013

Si on a importé un million de quintaux de blé, au titre de l'année en cours, le chiffre serait encore plus gonflé pour ce qui est de l'année prochaine, vu les défaillances structurelles qui persistent.
Fort probablement, la Tunisie recourra de nouveau — dans un futur proche — à l'importation de bonnes quantités de céréales pour répondre aux besoins les plus élémentaires de sa population. Si on a importé un million de quintaux de blé, au titre de l'année en cours, le chiffre serait encore plus gonflé pour ce qui est de l'année prochaine. D'ailleurs, c'est au vu des carences, des manquements et des défaillances qui persistent que l'on se permettrait de tirer pareille conclusion. Aujourd'hui, le dossier des terres domaniales traîne encore dans les couloirs de l'autorité de tutelle. Le secteur de l'élevage, en l'absence des réformes qu'il faut, est amplement paralysé. Les semences sont toujours une denrée rare, alors que la saison y afférente a démarré le 15 octobre. Et ce n'est pas tout. Car les défaillances sont encore plus nombreuses. S'il est nécessaire de citer davantage de preuves, l'on ne serait embarrassé que du choix.
En réalisant que les prix des denrées alimentaires connaissent une flambée sans précédent dans le monde, que nos voisins n'ont pas tardé à repenser leurs politiques en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire, que l'inertie et l'indifférence sont plutôt du côté des capitaines de la barque tunisienne, la question serait plutôt la suivante : ces décideurs, qui ne cessent de formuler des slogans creux et des phrases toutes faites sans queue ni tête, sont-ils aujourd'hui conscients de l'importance d'un grand enjeu stratégique qu'est la sécurité alimentaire ? A bien des égards, la réponse serait «que nenni» (c'est-à-dire pas du tout. L'expression date de l'époque médiévale et mime cette marche à reculons qui tue une nation qui stagne à tous les niveaux).
Faut-il encore une fois toucher la braise ?
Indubitablement, la sécurité alimentaire est aujourd'hui l'enjeu stratégique le plus pesant. Nos voisins en sont très conscients et ont bien saisi la chose. Alors que, chez nous, l'inertie bat des records sans précédent. Le Maroc, l'Algérie et l'Egypte ont lancé de nouvelles initiatives pour le secteur agricole en réponse à la crise alimentaire de 2007/2008. En effet, le Maroc a adopté une stratégie de lutte contre l'insécurité alimentaire qui accorde la priorité aux secteurs de l'agriculture et de l'eau. L'Egypte, elle, s'est dotée d'une stratégie pour le développement durable de l'agriculture à l'horizon 2030. Cette stratégie a pour axes majeurs la modernisation de l'agriculture égyptienne et l'amélioration des moyens de subsistance des habitants des zones rurales. Et ce, par l'exposition efficiente des ressources de développement et la mise à profit des avantages géopolitiques et environnementaux, ainsi que des avantages comparatifs des différentes régions agro-écologiques.
Quant à l'Algérie, elle a conçu un programme quinquennal de renouvellement agricole. Ce programme comporte trois volets, à savoir le renouvellement agricole, le renouvellement rural et le renforcement des capacités et l'assistance technique aux producteurs.
La Tunisie dans tout cela ? Que nenni. Aziz Bouhejba, membre du syndicat des agriculteurs tunisiens (Synagri), en atteste. Sur ces mêmes colonnes, il a fait remarquer que l'agriculture tunisienne vit des jours difficiles et semble progresser à reculons. Car, outre les problèmes structurels paralysants, les responsables du secteur peinent à engager les réformes qui s'annoncent aujourd'hui bien plus qu'urgentes. Selon la même source, l'on peine, par les temps qui courent, même à résoudre les difficultés les plus simples. Figure en premier l'indisponibilité des semences dans plusieurs points de vente à travers l'ensemble des régions. Ce qui se répercutera à l'évidence sur la production du secteur des grandes cultures céréalières l'année prochaine et amènera le pays à... recourir de nouveau à l'importation.
Faut-il encore une fois toucher la braise pour se rendre compte qu'elle est brûlante ?


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