Match héroïque que celui livré hier soir par les «Noir et Blanc» qui leur a valu finalement la consécration Stade de Lubumbashi. Terrain en gazon synthétique. Public nombreux. Temps chaud et humide. T.P. Mazembé-CSS : 2-1. Mi-temps : 2-0. Arbitrage du Sud-Africain Daniel Benett. Buts de Traoré (10') et Samata (24') pour le T.P. Mazembé et de Fakhreddine Ben Youssef à la 88e minute pour le CSS. CSS : Jridi, Yussofo, Maâloul, Ben Salah, Boulaâbi, Sassi, N'dong, Hannachi (Chellouf 76'), Didier Libré (Kamoun 59'), Fakhreddine Ben Youssef et Idrissa Kouatyé (Taha Yacine Khnissi 86'). Impossible n'est pas sfaxien, c'est ce que les joueurs du CSS ont réussi à prouver en parvenant à surmonter tous les handicaps qui se sont dressés sur le chemin du sacre pour renverser la donne et s'approprier un titre africain que d'aucuns croyaient déjà à la portée de son adversaire du jour, le T.P. Mazembé. Débuts laborieux du CSS La rencontre a été insoutenable tant sur le plan de la vivacité du jeu que de l'ambiance qui y régnait, ce que le CSS n'a pu faire face en encaissant d'entrée de jeu deux buts assommants. Le premier, œuvre de Traoré à la 10e minute, suite à un tir de Lingulum mal contrôlé par le gardien Jridi, a enflammé beaucoup plus l'ambiance dans un stade archicomble, puis, Samata, d'un tir puissant sous la transversale, remit les deux équipes à égalité eu égard aux 2 buts réussis par le CSS à l'aller. Ce fut dès lors un suspense angoissant qui régna aussi bien sur le terrain qu'ailleurs. Les actions de part et d'autre devinrent aussitôt partagées. Et c'est Idrissa qui obtient le premier corner pour le CSS, suivi par Fakhreddine Ben Youssef qui a vu sa reprise de la tête passer de peu au-dessus. Le jeu s'est enflammé beaucoup plus par la suite avec des moments où Rami Jridi, d'un côté, Motiba Kidiaba, de l'autre, ont dû effectuer des arrêts déterminants pour retarder le verdict final. Ce sont d'ailleurs surtout Fakhreddine Ben Youssef du côté sfaxien et Trésor M'puto de celui de Mazembé qui ont été les plus menaçants au cours de la seconde période de jeu. Ben Youssef, le sauveur ! Mais les dieux du stade ont voulu que le but décisif ne devienne réalité qu'à la 88', lorsque Maman Youssofo réussit à faire une longue remise en touche de la droite dans de la zone des 6 mètres congolais. Ferjani Sassi, monté en attaque, dévie in extremis de la tête vers Ben Youssef libre de tout marquage, lequel ne rate pas l'opportunité qui s'est présentée à lui pour reprendre d'une puissante tête la balle dans les filets congolais. Ce fut là le tournant du match. Le CSS, revenant de loin, s'est défendu dès lors bec et ongles pour préserver son droit à la consécration. Ce qu'il parvient à faire non sans panache, au milieu d'un grand soupir de soulagement de tous les fans sfaxiens qui se sont déplacés à Lubumbashi. La fête a été ensuite vécue avec beaucoup de joie, aussi bien sur le terrain que dans les vestiaires. Mais la palme, s'il faut la délivrer à quelqu'un parmi le groupe, elle doit revenir encore une fois à Fakhreddine Ben Youssef, capable de tous les exploits. Impression d'après-match Fakhreddine Ben Youssef (CSS) : «Comme on s'y attendait, ce fut un match de haut niveau où le suspense a atteint un haut degré d'intensité. Le TP Mazembé est bien une équipe aux potentialités respectables. Mais nous avons su, par notre self-control et notre concentration, à lui brouiller les cartes en fin de match et mériter le sacre». Ruud Krol (entraîneur du CSS) : «Le match s'est joué sur un rythme infernal. Ce qui nous a créé bien des problèmes en début de rencontre. Par la suite, nous avons pu revenir dans le match et jouer sur notre propre valeur, ce qui nous a valu finalement le titre. Je tiens à l'occasion à féliciter tous mes joueurs pour leur application et leur force de caractère dans une ambiance surexcitée».