Aucune nouvelle du mea culpa, du projet et de l'avenir de la FTF et de notre équipe nationale Près de trois semaines après la lourde défaite contre le Cameroun et l'élimination de la phase finale de la Coupe du monde au Brésil, la FTF continue à s'enfoncer dans un mutisme et une passivité qui en disent long sur son incapacité à redresser la barre. Mutisme et passivité également éloquents quant aux intentions et aux objectifs de ce bureau fédéral : se maintenir à tout prix là où il est et faire de la résistance pour «surmonter ce moment difficile» et aller à tout prix au bout de son mandat. A défaut donc de personnes et de structures susceptibles de demander des comptes à une FTF qui a battu tous les records des échecs (ce n'est pas la Fifa-protectrice qui le fera et encore moins le MJS qui ne peut que lui mettre la pression et l'affaiblir à travers la manne financière), cette peu honorable institution a choisi la politique de l'autruche, tout en essayant des manœuvres. Sauf que sa marge de manœuvre est de plus en plus réduite. Sinon nulle. Sur tous les fronts. Mais voyons plus en détail les batailles perdues d'avance par cette FTF qui essaie tout de même de s'accrocher contre toute logique. Tous contre Aujourd'hui plus que jamais, la FTF est isolée... Opinion publique (et pas uniquement celle sportive), MJS et médias sont plus que jamais hostiles à une institution qui a traîné l'image du football tunisien dans la boue et qui a l'intention de le faire encore plus, sous le couvert d'une légitimité électorale qui ne tient plus, suite à une succession d'échecs jamais vérifiée par le passé. Absence de projet La FTF avait pour seul projet et objectif de se qualifier à la phase finale de la Coupe du monde au Brésil. Objectif non atteint parce que, justement, cette FTF n'a jamais eu de véritable projet et elle s'est contentée de naviguer à vue. Aujourd'hui, dans les coulisses, la bande à Al Jary veut faire croire qu'elle est porteuse d'un projet et qu'elle ne manquera pas de l'annoncer. Balivernes : on n'annonce pas un projet en cours de route et cette nouvelle manœuvre ne trompera personne. Impunité Ce qui désole le plus les Tunisiens, c'est que cette fédération demeure hors-la-loi, dans l'impunité. Elle zappe ses échecs et ne lave même pas son linge sale en famille. La règle est à l'omerta (la loi du silence) et même ceux qui ne sont pas d'accord préfèrent se taire, et sont du coup complices de tout ce qui se trame. L'attitude des clubs En matière de complicité, les clubs ne sont pas à la traîne et ils continuent à observer un silence coupable. Des plus grands aux plus petits prouvant, si besoin est, que notre football, en général, n'est pas porteur d'un projet mais d'intérêts personnels. En d'autres termes, les dirigeants de nos clubs sont aussi coupables que la FTF de la déchéance de notre football et des échecs répétés de notre équipe nationale. Nous ne terminerons pas sans rappeler un point très significatif de la mauvaise foi de l'actuel bureau fédéral et principalement de la petite poignée de décideurs. CAN en janvier dernier en Afrique du Sud; la Tunisie est éliminée au premier tour; Sami Trabelsi est mis à la porte et on est à la recherche d'un nouveau sélectionneur national. Al Jary et sa bande déclarent que la priorité c'est Maher Kanzari (à l'époque entraîneur de l'Espérance) et, qu'à défaut, ça se jouera entre Ben Yahia et Maâloul. On sait à quoi cela a abouti. Or, aujourd'hui, Maher Kanzari est libre et si la FTF n'a pas menti à l'époque, c'est lui qu'elle devra prendre aujourd'hui. Quelque chose nous dit qu'on n'en a pas fini avec les mensonges et les manœuvres de la FTF...