La deuxième édition des films récents est la concrétisation du combat du ciné-club Lotos de Houmet Souk à Djerba pour faire exister le 7e art dans une ville dépourvue de salles de cinéma. Elle a démarré le 13 du mois et se poursuit jusqu'au 17 avec projections, débats en présence des réalisateurs et ateliers. Après à peine un an et demi de sa création, ce ciné-club, dont les activités ont lieu à la maison de la culture Farid Ghazi, organise régulièrement des projections. Les films qui sont montrés à l'occasion s'inscrivent souvent sur des thèmes comme la torture en Tunisie et la femme et les libertés individuelles. Les films récents ou «Ayam Ahdath el aflem» dans sa version arabe tente d'attirer le public en lui présentant des films tunisiens et étrangers nouveaux, qu'il n'a pas forcément l'occasion de voir le restant de l'année. L'ouverture a été réservée au documentaire tunisien Heureux le martyr de Hbib Mestiri, réalisé en hommage à Chokri Belaïd. Le réalisateur, ainsi que Basma Belaïd, la veuve du militant politique, ont assisté à la projection. Le samedi 14 était également marqué par la projection de deux films tunisiens : le court métrage Pourquoi moi? de Amine Chiboub et le long métrage Hezz ya wezz de Ibrahim Letaïef. Le lendemain matin, la maison de la culture a accueilli un atelier sur le thème de l'image cinématographique, animé par Inès Tlili. Dans l'après-midi, le programme a renoué avec le documentaire, avec la projection de SOS de Karim Belhaj et We are here de Abdallah Yahya. Hier, Ines Tlili a assuré un deuxième atelier sur le thème du cinéma et de l'image avant de laisser place à la projection du court métrage Lilet aïd d'Achraf Laamar et du long métrage Les chevaux de Dieu du Marocain Nabil Ayouch. Aujourd'hui, en clôture, le public pourra découvrir le nouveau long métrage de Nejib Belkadhi, Bastardo, fraîchement sorti dans les salles à Tunis. La présence du public aux projections, l'implication des jeunes de la ville dans l'organisation et leurs efforts pour faire connaître les activités du ciné-club sur les réseaux sociaux et à travers la blogosphère sont des signes de sa bonne santé.