Les Béjaois s'en sortent bien. Ce point devant une Espérance dominatrice mais inefficace, ils le doivent au brio de leur gardien Stade Kemiti de Béja, temps hivernal, pelouse lourde, public: environ 1.400 spectateurs sur un quota autorisé de 3.000. Olympique de Béja et Espérance Sportive de Tunis (0-0) Arbitre Saïd Kordi Avertissements: M.Kethiri (43') et H.Jelassi (69') à l'OB. OB : Kaïs Amdouni, Mazni, Wael Nefzi, Hamza Jelassi, Aymen Kethiri (Mahjoubi 63'), Khalil Jelassi, Bejaoui, Mohamed Kethiri (Aloui 46'), Chihi (Trabelsi 46'), Amri, Fakhri Amdouni EST : Naouara, Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Ben Mansour- Ragued, Mouelhi (Daouda 86'), Afful, Darragi (Iheb Msakni 70'), Gharsellaoui (Jouini 60'), Akaïchi. Malgré le point pris, le duel des extrêmes a confirmé les difficultés actuelles des Cigognes qui n'attendent plus qu'une chose : que les renforts arrivent au mercato d'hiver. D'ailleurs, en l'absence de Nabil Missaoui suspendu, l'entraîneur Mohamed Kouki n'a pas voulu prendre le risque d'aligner un Mohamed Selliti physiquement hors de forme. Il préféra s'en remettre au tandem Chedly Amri-Fakhri Amdouni en attaque. En face, Yannick N'djeng et Youssef Belaïli manquaient à l'appel, mais les solutions étaient nettement plus crédibles. Toutefois, les Akaïchi, Darragi, Gharsellaoui et Jouini aligné dans la dernière demi-heure ont manqué de réalisme et buté sur un excellent jeune keeper nommé Kaïs Amdouni. Sur une pelouse lourde et médiocre, il était illusoire de s'attendre à du beau jeu. L'impératif est de l'emporter, sans trop se soucier de la manière. Souvent, on eut à voir un hourrah-football d'un autre âge. On tente de chasser la morosité ambiante, mais on peine à y parvenir. Pourtant, les Sang et Or, supérieurs au niveau du potentiel et des ressources techniques, ont essayé de s'appliquer et de poser le jeu. En vain ! Leur manœuvre, à base de déviations rapides et de passage par les ailes, n'a pas été fructueuse dans un premier half franchement décevant. Akaïchi (4'), Darragi, astucieusement servi par Afful ( 41') et Ragued ( 33'), pourtant en position de hors jeu, mais qui tire au dessus, ont donné des frissons aux Cigognes. La plus faible défense tient bon La reprise verra le keeper local monter au créneau. Autoritaire dans sa zone, auteur de sorties remarquables, Kaïs Amdouni s'oppose avec brio au cavalier seul tunisois. Gharsellaoui (46') se présente seul mais tire sur le gardien nordiste. Celui-ci s'oppose avec brio au coup de tête à bout portant de Chamseddine Dhaouadi (79). Avant de récidiver à la 2e minute du temps additionnel , cette fois devant Haythem Jouini qui fixe pourtant le portier rouge et blanc, prend son temps mais ne peut pas plus mal tomber. Car Amdouni était en état de grâce, imprenable et souverain. Il a été néanmoins aidé par une attaque sang et or qui ne manqua pas de munitions mais pécha au niveau du réalisme, de l'inspiration et de la concentration. L'OB, plus faible défense du lot, sut opposer sa grinta et sa bonne occupation du terrain pour grignoter son troisième point de la saison devant la première attaque de Ligue 1. Il a vraiment du cœur. Réaliste à souhait, Mohamed Kouki a sacrifié l'attaque au profit des urgences défensives. On vit ainsi Fakhri Amdouni superbement isolé en pointe. D'ailleurs, le gardien Naouara passa un après-midi tranquille. Mais ce sont les nombreuses blessures musculaires des copains de Jelassi qui ne manquent pas d'intriguer. A présent, un rude déplacement mercredi à la Marsa attend la lanterne rouge qui n'est pas au bout de ses peines et qui court toujours derrière sa première victoire. La politique du point du nul grignoté ne peut pas mener très loin, même s'il ne faut pas faire la fine bouche face à un partage de points contre le leader de la compétition. Celui-ci alterne le bon et le moins bon. Mais la venue de Tozeur, mercredi à Tunis, il ne faut pas la rater à aucun prix.