Les étudiants ont fait les frais du bras de fer, à propos d'une intervention de A. Mekki, qui oppose le ministère de la Santé au syndicat général des médecins hospitalo-universitaires Les médecins hospitalo-universitaires de la faculté de Médecine de Sfax ont boycotté, hier, les épreuves écrites censées se dérouler du 2 au 17 du mois en cours. Ce boycott a été à l'origine de l'annulation des épreuves écrites pour la première fois dans l'histoire de l'une des plus grandes facultés de Médecine du pays. Ainsi, mille étudiants ont été privés des examens après plus d'un mois de révision. Victimes d'un bras de fer, depuis quelque temps, entre le Syndicat général des médecins hospitalo-universitaires et le ministère de la Santé, ces étudiants ont décidé d'observer aujourd'hui un sit-in pour protester contre l'annulation des examens. «La décision du boycott des examens a été prise depuis 26 décembre, pour protester contre le manque de respect affiché par le ministère de la Santé vis-à-vis des instances universitaires», nous explique M. Bassem Abid, secrétaire général adjoint du Syndicat général des médecins hospitalo-universitaires. Un non-respect qui s'est traduit notamment par une permutation controversée à l'hôpital Aziza Othmana d'une professeure agrégée sur intervention directe du ministre de la Santé. Cette permutation a été décidée sans concertation avec le conseil scientifique de la faculté de Médecine de Sfax. Les membres de ce conseil ont ainsi décidé de présenter une démission collective, et ce, dès le 11 décembre dernier. Depuis cette date, la faculté ne dispose pas de conseil scientifique. Le même syndicaliste nous apprend également que les efforts déployés en vue de convaincre le ministre de revenir sur sa décision n'ont pas donné de résultat. Une position ferme de la part du ministre qui mérite d'être justifiée, selon lui. En attendant que le ministre revienne sur sa décision et que le syndicat revoie sa décision de boycott, les étudiants de la faculté de Médecine de Sfax ne savent plus quoi faire. Réviser pour passer des épreuves dont la date n'est pas encore fixée, ou prolonger des vacances, désormais, imposées ! En plus de la grève prévue des médecins hospitalo-universitaires, aujourd'hui, nous apprenons que les examens de la faculté de chirurgie dentaire risquent de ne pas avoir lieu, à cause de la position solidaire de leurs enseignants — pourtant non concernés par le projet de loi des trois ans d'exercice obligatoire à l'intérieur du pays — avec leurs homologues grévistes.