La direction régionale de l'Equipement de Ben Arous est chargée de la mise en œuvre du projet d'infrastructure routière au niveau de l'entrée sud de Tunis, financé par la BEI, dans un délai de 24 mois. Le trafic automobile dans le Grand-Tunis devient de plus en plus intense suite à l'accroissement du parc automobile. Par l'entrée sud de la ville de Tunis, des milliers de voitures transitent par la capitale pour aller dans d'autres gouvernorats. Un tel trafic est à l'origine de la dégradation de l'infrastructure routière surtout que certains camions ne respectent pas le volume autorisé des charges. Leurs cargaisons — qui contiennent parfois du gravier et des matériaux de construction — ne sont pas, de plus, bien protégées. Malgré le contrôle effectué par les agents de la circulation, ces camions ne tiennent toujours pas compte de la réglementation en vigueur et continuent à transporter des quantités qui sont au-delà de la charge utile autorisée. Les conditions climatiques contribuent aussi à la dégradation de la route, surtout quand les canalisations d'évacuation des eaux pluviales sont bouchées. Il suffit que la pluie tombe pendant quelques minutes pour que la route soit inondée et, à terme, endommagée. Certains conducteurs mettent en cause aussi les matériaux utilisés dans le bitumage, considérés de qualité inférieure. Parmi les routes les plus fréquentées et qui méritent vraiment des travaux de réhabilitation, on retient celle qui lie la nationale 1 à l'autoroute A1 via Borj Cédria. D'après une source au ministère de l'Equipement et de l'Environnement, la reprise des travaux au niveau de ce tronçon est imminente. Les travaux étaient déjà programmés, mais ont fait l'objet d'une suspension d'une année à cause des problèmes d'ordre foncier. Une fois ces problèmes résolus, les entreprises de bâtiment et des travaux publics chargées de l'exécution du projet reprendront leurs travaux. Rendre le trafic plus fluide Financé par la Banque Européenne d'Investissement (BEI) à raison de 33 millions de dinars, le projet en question consiste à réaliser une liaison express de 8 km en 2 fois 2 voies sur l'itinéraire d'une piste existante connue par certains usagers par «la route des Allemands». L'objectif est de relier la route nationale 1 au niveau de Borj Cédria à l'autoroute Tunis-Hammamet avant la station de péage du Mornag dans le sens de Tunis. Ainsi, la capacité d'accueil de la route va s'agrandir pour rendre le trafic plus fluide et éviter les embouteillages et les risques d'accident au niveau de ce tronçon. La direction régionale de l'Equipement de Ben Arous est chargée de sa mise en œuvre dans un délai de 24 mois. Parmi les composantes de ce projet, un premier «diffuseur» au niveau de l'intersection nationale 1 /route régionale 26 qui assure le franchissement des deux voies ferrées et évite les conflits de circulation dans tous les sens : Sousse, Tunis, route A1 , Soliman et la cité Erryadh à Borj Cédria. Le deuxième échangeur sera réalisé au niveau de l'autoroute — de la régionale 34 et la gare de péage projetée dans la sortie de l'autoroute vers la cité Erryadh dans un souci de faciliter la circulation, surtout que les conducteurs ont tendance à s'adonner, au niveau de ce tronçon, à une vitesse excessive pour arriver à destination en un minimum de temps, mettant leur vie et celles des autres en danger. Par ailleurs, le tracé du plan de la route se situe dans une zone forestière dont le relief est considéré comme «très accidenté» et dans laquelle se trouvent plusieurs oueds et cours d'eau. C'est pour cela d'ailleurs que l'on compte 31 ouvrages hydrauliques. Le nombre d'ouvrages d'art (ponts) est de 6 dont le principal sera construit sur le canal Medjerda. De plus, le projet prévoit la réalisation de deux giratoires sur les régionales 36 et 34 et une gare de péage à la sortie de l'autoroute vers Borj Cédria. D'autres composantes importantes sont programmées, à savoir un réseau de drainage des eaux pluviales et l'éclairage public. Ce projet devrait avoir un impact positif qui s'étend sur toute la banlieue sud de la capitale Tunis. Il faciliterait les déplacements locaux au marché de gros, zones industrielles et autres points vitaux. Les déplacements de transit quotidiens — venant de Tunis ou du Cap Bon — seraient également moins encombrants grâce à un carrefour stratégique. Parmi les autres objectifs du projet, l'amélioration des conditions d'accès vers Tunis, la fluidité de la circulation au niveau de la route nationale 1 pour les véhicules qui transitent à partir de la sortie nord-ouest du Cap Bon. Il s'agit aussi de diminuer les embouteillages dans la ville d'Hammam-Lif tout en rendant la vie des riverains de la route nationale 1 plus aisée. A noter que l'étude de la rocade extérieure du Grand-Tunis qui sera incluse à ce tronçon est en phase avancée dans les services du ministère de l'Equipement.