L'année 2014 sera marquée aussi par l'impact des équilibres financiers et l'instabilité du prix du baril de pétrole dans les marchés mondiaux et des prix de change Le ministère des Finances vient de publier la première version du Budget du citoyen pour 2014, qui « contient une lecture vulgarisée sur le budget de l'Etat, ce qui permettra au citoyen de connaître les méthodes de gestion de l'argent public et celles de dépense du budget. Le budget citoyen facilitera l'accès à l'information, notamment les informations financières, et ce, dans le but de rétablir la confiance du citoyen en ce qui concerne la bonne gouvernance et le contrôle des finances publiques ». Le « Budget du citoyen pour 2014 », un document de référence, conçu et réalisé, pour la première fois, par le ministère des Finances avec la collaboration des différentes composantes de la société civile, se veut une initiative visant la promotion du mécanisme de communication et de confiance avec les citoyens, l'ancrage des principes de transparence et de bonne gouvernance. Accessible à tous, ce document renferme les principaux chiffres du budget permettant au citoyen d'avoir de plus amples détails sur la répartition des dépenses du budget de l'Etat et les enveloppes mobilisées pour leur financement, outre les différents indicateurs économiques et financiers, ainsi que les schémas identifiant les démarches à suivre dans l'élaboration du budget de l'Etat, en l'occurrence la conception, l'adoption, le contrôle de l'exécution et l'exécution, ainsi que le calendrier de l'élaboration du budget. Pour ce qui est des grandes orientations du budget de l'Etat 2014, le document affiche les indicateurs de l'activité économique relatifs au prix du baril de pétrole durant toute l'année qui sera de l'ordre de 110 dollars. Le taux de croissance atteindra 4%, celui de couverture des importations par les exportations avoisinera les 70%. Volet production des carburants, l'année 2014 prévoit environ 2.977 millions de tonnes de pétrole brut et 2.801 millions de tonnes équivalent pétrole en matière de gaz naturel. Pour ce qui est des quantités importées, elles seront réparties comme suit : 1.200 millions de tonnes de pétrole brut, 2 .277 millions de tonnes de produits complets et 2.436 millions de TEV de gaz naturel. Concernant les ressources, de nouvelles mesures fiscales, notamment en matière de remboursement, seront mises en œuvre. Le « budget du citoyen pour 2014 » présente d'amples informations sur les dépenses du budget de l'Etat 2014 à la lumière d'une panoplie d'orientations axées sur la maîtrise des dépenses de gestion des outils de services, de développement des dépenses de salaires, de rationalisation des dépenses de subvention, l'adaptation des dépenses de développement au rythme de réalisation des projets. L'année 2014 sera marquée aussi par l'impact des équilibres financiers et l'instabilité du prix du baril de pétrole dans les marchés mondiaux et des prix de change. En effet, le déficit budgétaire sera de l'ordre de 5,7% du PNB. Le volume de la dette publique atteindra 41.754MD, soit 49,1% du PNB. S'agissant des ressources du budget de l'Etat, les entrées fiscales comprennent à la fois les impôts directs représentant 43% et 57% pour les impôts indirects provenant de la totalité de ces entrées. Ainsi, le taux de compression fiscale sera de l'ordre de 21%. Quant aux entrées non fiscales, elles englobent les entrées de la confiscation et de la vente des biens de la famille du président déchu (42%), des dons étrangers (9%), des redevances des participations de l'Etat dans les entreprises publiques (21%), des entrées du transfert du gaz algérien (5%), du remboursement des crédits (5%) et d'autres entrées (18%). Le ministère des Finances publie également dans ce document la restructuration des redevances des participations, notamment de la BCT (50%), de la CPG (20%), de l'OMMP (2%), de Tunisie Télécom (20%), des banques (5%) et de la société de transfert du pétrole (3%), outre les dépenses du budget de l'Etat (les dépenses de gestion) : salaires, compensation, gestion, les recrutements par secteur, les dépenses de développement, de subvention, la dette publique. Cette dernière représente 49,1% du PNB, dont 17,8% du PNB pour la dette intérieure et 31,3% pour la dette extérieure. Les dépenses de subvention (4.292MD) : -la subvention des produits de base : 1.404MD (31%) -la subvention du transport : 385MD (9%) -la subvention directe des carburants : 2.500MD (60%) Structure des ressources d'endettement: -crédits alloués aux projets de l'Etat (7%) -crédits alloués aux entreprises publiques (1%) -crédits de renforcement du budget (32%) -marché financier mondial (18%) -endettement intérieur (32%) -soukouks islamiques (10%)