Les mêmes erreurs produisent les mêmes effets... On a toujours pensé que les responsables bizertins ont fait, ces deux dernières saisons, des recrutements réussis dans l'ensemble. Seulement ce qui était vrai, il y a deux ans, ne l'est plus aujourd'hui et donc une mise à niveau aurait dû s'imposer pendant le mercato dont la date butoir vient d'expirer. On veut citer K.Zaïem et Ch.Bergaoui dont le rendement sur le terrain n'est plus ce qu'il l'était. Seul Harrane continue tant bien que mal à tirer son épingle du jeu, malgré l'usure du temps! Il ne faut pas être «vache», car la présence de ces cadres aide les jeunes à s'épanouir. C'est le cas de Rjaïbi et Mathlouthi, les confirmés, et les récentes découvertes Darragi et Rouahi. Bref, le CAB a besoin encore de ce beau monde pour se constituer une carapace solide d'autant qu'il est appelé à disputer de nouveau la coupe de la CAF au mois de mars. Toutefois, il est légitime de poser la question suivante : les Nordistes ont-ils les moyens de faire mieux que l'exercice écoulé sur le double plan national et continental ? Pas si sûr ! Certes, l'Angolais Aguinaldo Mendès aura son rôle à jouer, et Mossaâb Sassi et Khaled Melliti seront rodés d'ici là. C'est-à-dire au... printemps prochain. Que d'eau aura coulé sous les ponts du Canal et de Sidi Salem ! Axe à revoir Ce qui aurait été plutôt judicieux, c'est l'enrôlement d'un axial, maître sur sa ligne. Bien qu'il ne soit pas exceptionnel, Larbi Jabeur a, qu'on le veuille ou pas, laissé un vide au niveau de la défense et, tout particulièrement, à l'axe central. Et c'est là que les dirigeants du club auraient dû se précipiter pour pallier ce départ. Pourtant, l'alerte donnée juste avant l'ouverture du mercato d'hiver, quand le CAB a encaissé le but de l'égalisation de l'adversaire sur faute de placement des axiaux, Hedhli était alors libre de tout marquage. Le deuxième avertissement est venu confirmer cette lacune, lors du match contre le CSS à Bizerte, perdu à cause de deux erreurs de la charnière axiale. L'attaquant Khenissi ayant pris de vitesse son vis-à-vis dans les 16,5 m, ensuite Ferjani Sassi s'est retrouvé seul dans la surface de réparation pour doubler la marque. Et la meilleure illustration demeure ces deux penalties sifflés en faveur de Gafsa, dimanche dernier, deux fautes commises bêtement à quelques mètres du gardien Ben Mustapha. Nous ne pouvons passer sous silence ces faiblesses répétées, persistantes. On n'a fait que mettre le doigt là où ça fait mal...