Vie associative : Les déficients auditifs, toujours aussi bien encadrés Les déficients auditifs de Kairouan, encadrés par la section régionale de l'Association nationale de soutien aux déficients auditifs (Asda), au sein de locaux modernes situés au centre régional pour handicapés, ne cessent de faire des progrès en matière d'apprentissage et de formation. Au total 62 déficients auditifs, répartis sur 6 classes et 6 ateliers professionnels (couture, coiffure, travaux manuels, argenterie, menuiserie, sérigraphie, etc.), reçoivent une éducation spécialisée supervisée par 18 éducateurs polyvalents et un orthophoniste. Agés entre 3 et 30 ans, ces déficients auditifs fréquentent, selon leur âge, le jardin d'enfants du centre, le cours préparatoire, les classes d'enseignement spécialisé, la formation professionnelle ou l'informatique. M. Hamadi Masrouki, le directeur, nous explique que le but de l'association est d'aider le déficient auditif à mieux utiliser ses restes auditifs, de fournir des prothèses auditives aux élèves, en collaboration avec la société civile et le gouvernorat, de participer à l'éducation des jeunes, à leur rééducation, à leur soutien psychologique et matériel, tout en collaborant avec les ONG similaires en Tunisie et à l'étranger pour la formation et l'embauche des sourds. Poids lourds en plein centre-ville : une infraction qui persiste Malgré l'existence de plaques de signalisation placées aux entrées de la ville de Kairouan interdisant le passage des poids lourds de plus de 12 tonnes, ces derniers circulent sans arrêt et en toute impunité dans la capitale aghlabide. Ils compliquent la circulation, perturbent la quiétude des citoyens, polluent l'environnement, endommagent les routes maintes fois réparées et causent des accidents mortels. A signaler que les jeunes conducteurs imprudents, ayant la possibilité de circuler sur la route périphérique, manquent d'expérience et s'adonnent souvent à des manœuvres dangereuses, en plein centre-ville, avec leurs véhicules chargés de tonnes de produits de carrière (pierre, sable, gravier) et foncent au milieu de la chaussée sans faire attention à ce qui se passe autour d'eux. Pour mettre fin à ces comportements, il serait souhaitable que les services compétents sanctionnent beaucoup plus sévèrement ces «chauffards» qui ne respectent pas le Code de la route et relèvent davantage les infractions commises. N'oublions pas d'évoquer dans ce contexte l'attitude désinvolte de beaucoup de conducteurs de vélomoteurs qui roulent à longueur de journée sans casque, une protection absolument indispensable en cas d'accidents. L'Astrolabe pillé et endommagé La ville de Kairouan abrite un certain nombre de monuments, dont celui du tapis en céramique situé à l'entrée nord de la ville et représentant les célèbres variantes du tapis kairouanais et les grand peignes en fer, la fontaine des poètes inauguré par Nizar Kabbani, le Monument de la terre du côté de la route de Sousse, le monument du Coran bleu en face du club de la presse, ainsi que l'Astrolabe érigé près de la place du Mausolée du Barbier symbolisant l'astronomie arabe et conçu par l'artiste Hassine Mokdad. L'Astrolabe est une œuvre de 12 mètres de hauteur, faite à base de cuivre massif avec des motifs inspirés du cachet arabo-musulman de la ville et des décorations représentant la spécificité traditionnelle tunisienne. Il fallait surtout l'admirer le soir lorsqu'il était entièrement illuminé et qu'on a l'impression d'être en face d'une pierre précieuse qui nous livre une vision unique de la capitale aghlabide faite d'attachement et de réflexion et écrite avec de la lumière. Néanmoins, il est regrettable de constater que ce bel astrolabe a été pillé par des clochards qui ont profité du chaos ambiant après la révolution du 14-Janvier pour le massacrer, en enlevant plusieurs morceaux de cuivre et en volant toutes les lampes d'ambiance. Aujourd'hui, il n'est plus que ruine et obscurité et mérite qu'on le restaure.