Venu de l'Espérance , l'international tunisien Khaled Ayari fait partie des meilleurs buteurs de la Ligue 2 française. Les attaquants, connus ou pas, ont tous traversé ces périodes de mutisme qui s'étirent sur des périodes plus ou moins longues. Celle de Khaled Ayari a débuté un soir d'automne face à Niort (2-0, le 18 octobre, 11e journée), alors qu'il avait inscrit cinq buts lors des sept premières journées, et s'est achevée le 17 janvier à Châteauroux, où le Tunisien a offert sur penalty la victoire à son équipe (1-0). Ce silence de trois mois avait un peu affecté son mental, et Stéphane Moulin ne lui faisait pas débuter tous les matchs. L'entraîneur d'Angers a sa petite explication concernant un joueur arrivé au club l'hiver dernier : «Il est moins performant depuis qu'il a été appelé en sélection nationale, au mois de septembre pour le match contre Le Cap Vert (3-0 par forfait). Il est en train d'apprendre son métier...» Diplôme d'opticien en poche ! Ayari, arrivé en France lors du mercato estival 2013, subit peut-être le contrecoup d'une année qui a vu son destin s'accélérer. «Je suis arrivé en janvier, alors que je devais initialement débuter en juin», explique l'ancien attaquant de l'Espérance de Tunis. «C'est un changement important, à tous les niveaux. Les choses sont plus carrées en France, où le degré d'exigence est supérieur, mais il faut aussi s'adapter au climat, aux mentalités, au style de vie». Pour ses six premiers mois en France (4 buts en quatorze matchs), Ayari avait globalement confirmé tout le bien qu'en pensait la cellule recrutement d'Angers, à l'origine de sa venue. Cette ascension professionnelle n'a pas empêché Ayari de décrocher un diplôme d'opticien l'été dernier à l'Université de Tunis. Mais, pour le moment, son avenir, il le voit sur les terrains dans des championnats de haut niveau. «D'abord, évoluer en Ligue 1, assure-t-il, puis, pourquoi pas, jouer dans un pays comme l'Angleterre».