Traduire la nouvelle Constitution par l'instauration d'une République telle que Belaïd l'a prônée « Les sacrifices des martyrs doivent être traduits en missions que nous nous devons nous assigner en étant solidaires afin d'éviter un retour à la dictature », a déclaré le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Zied Lakhdhar. Intervenant, à l'occasion d'une manifestation politique sous le signe « Tous debout pour notre Tunisie », tenue au Palais des congrès, à Tunis, dans le cadre de la commémoration de l'assassinat de Chokri Belaïd, Lakhdhar a souligné la détermination à poursuivre le projet moderniste et démocratique du martyr Belaïd. Il a, également, souligné le souci de suivre de près le rendement du nouveau gouvernement qui travaille, selon lui, sous des pressions qui l'empêchent de s'acquitter des missions qui lui sont assignées dans la feuille de route. Zied Lakhdhar a, par la même occasion, invité le chef du gouvernement à faire preuve de courage pour mettre en application les dispositions de la feuille de route, en particulier celles relatives à la dissolution des ligues de protection de la révolution, au traitement du dossier sécuritaire, à la sécurisation des frontières, à la révision des nominations politiques et à l'organisation d'élections loyales et transparentes. Et de souligner la nécessité d'œuvrer à « traduire la nouvelle constitution par l'instauration d'une République démocratique, civile et sociale que Belaïd a prônée avec force et détermination ». Il a estimé que la journée du 6 février 2013, qui a été marquée par l'assassinat de Chokri Belaïd, a constitué un tournant dans l'histoire de la Tunisie et une date charnière à partir de laquelle les Tunisiens se sont dressés ensemble contre la violence et contre tout projet rétrograde. Plusieurs politiciens arabes sont intervenus au cours de cette manifestation, à l'instar des représentants du Front populaire de libération de la Palestine, qui ont appelé à lutter contre les projets obscurantistes et rétrogrades, pour avancer dans la réalisation et la consécration, dans le monde arabe, des principes pour lesquels Belaïd s'est sacrifié. La manifestation a vu la participation des membres des familles des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi que des représentants de plusieurs organisations et partis tunisiens et arabes. A noter qu'un registre de condoléances a été ouvert au public. Une marche a été organisée, hier, à Tunis, à l'appel du Front populaire, à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd. Placée sous le signe de «la fidélité», la marche avait débuté par un rassemblement populaire devant le cimetière du Jallez où fut inhumé le martyr. Elle s'est dirigée ensuite vers l'avenue Bourguiba à Tunis en présence d'un important dispositif de sécurité. Un grand nombre de représentants de partis politiques ainsi que des personnalités culturelles ont participé à la marche et mis des gerbes de fleurs sur la tombe du défunt alors que les manifestants ont scandé des slogans appelant à identifier les parties qui ont planifié l'assassinat. «C'est un assassinat politique par excellence», a déclaré à l'agence TAP le dirigeant au Front populaire, Ahmed Seddik, accusant «les forces rétrogrades qui ne croient pas à la démocratie ni à la liberté» d'être derrière cet assassinat. De son côté, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Zied Lakhdhar, a affirmé que la poursuite des investigations pour dévoiler les parties qui auraient planifié l'assassinat est impérative. «Chokri Belaïd a sacrifié sa vie pour la démocratie et la liberté», a-t-il rappelé.