Faouzi Sahli n'est plus. Un grand handballeur s'en va après une longue lutte contre la maladie. Il y a une dizaine de jours, son frère Hassib lançait un appel à la radio pour la collecte de plaquettes de sang en faveur de l'ancien international qui fit les beaux jours de l'Association Sportive de Hammamet. Mais l'œuvre, cruelle, pernicieuse, cynique et inexorable du mal qui le rongeait allait avoir raison d'un vrai sportif-né, diplômé de l'ISSEP de Ksar Saïd et qui se reconvertit un bon moment en tant qu'entraîneur de l'ASHammamet, du Stade Nabeulien, d'El Baâth de Béni Khiar, avant de tenter l'aventure en Arabie Saoudite. Sahli appartient à une brillante génération de joueurs qui firent les beaux jours du club capbonais, devenu la troisième force du HB national derrière l'EST et le CA dans les années 1980. Il évolua en sélection nationale du temps des monstres sacrés qui avaient pour noms Mohamed Maâtemri, Hafedh Zouabi, Ali Madi... Aux championnats d'Afrique des nations 1983, au Caire, il fut intégré par le sélectionneur Gunshaw en qualité de 2e demi-centre lors d'une demi-finale de légende contre l'Egypte, inscrivant un but d'anthologie dont se rappellent toujours les puristes. Le genre de buts que l'on ne voit que rarement sur les parquets. Un petit bijou. Issu d'une famille de sportifs, son frère Hassib ayant été son coéquipier à l'ASH, son autre frangin Hédi et son oncle Rjeb figurant parmi les pionniers du club, Faouzi laisse le souvenir d'un grand passionné dont l'existence était rythmée par la petite sphère, d'un homme affable et adorable. Que son âme repose en paix, et que sa famille et ses proches trouvent ici l'expression de notre compassion et de nos condoléances les plus sincères.