Sans trop forcer, les Paraguayens ont sorti le match qu'il fallait, prenant leur ticket pour les huitièmes de finale Stade Peter Mokaba. Beau temps. Pelouse en bon état. Public nombreux. Paraguay et Nouvelle Zélande font match nul : 0-0. Arbitrage du Japonais Nishimura. Paraguay : Villar, Caniza, J. Caceres, Da Silva, Morel, V. Caceres, Vera, Riveros, Santa Cruz, Valdez (Benitez 67'), Cardozo (Barrios 66'). Nouvelle Zélande : Paston, Smith, Nelsen, Reid, Lochhead, Vicelich, Elliott, Bertos, Smeltz, Fallon (Wood 69'), Killen (Brockie 79'). Un match nul suffisait au Paraguay, leader du groupe F, pour accéder aux huitièmes de finale alors que la Nouvelle Zélande était condamnée à gagner, pour pouvoir rester en compétition. Les Néo-Zélandais étaient donc appelés à faire le jeu. Cependant, les "All Whites" entament les débats regroupés en défense. Mauvais présage. Les Paraguayens s'adaptent vite à la situation : ils maîtrisent les débats au milieu du terrain et opèrent par des contres rapides, quand l'occasion se présentait. A ce rythme, le jeu se concentra à l'entrejeu la plupart du temps. En conséquence, le spectacle a été terni par un jeu en bloc, haché par moments et sans occasions dignes de ce nom. Bien entendu, il y a eu quelques essais de temps à autre. Mais les tentatives des uns et des autres ont manqué de punch. N'empêche, les Paraguayens, réalistes à souhait, prenaient progressivement l'ascendant. Et il faut bien le dire, les Néo-Zélandais leur ont facilité la tâche, en jouant la carte de la prudence alors qu'ils étaient censés prendre des risques. Dans ce genre de confrontation, où le résultat prime, il vaut mieux jouer intelligemment que de faire valoir ses qualités techniques et tactiques. Les " Guaraní" qui ont compris, durant la période initiale, que le jeu néo-zélandais peut être contenu, puisque pas vraiment dangereux, ont poursuivi les débats, avec la même philosophie. Pas de risque, pas de but... Après la pause, le sélectionneur du Paraguay, Gerardo Martino, n'apporte pas de changements à son onze de départ. Et même les remplacements effectués plus tard étaient justifiés : ombres d'eux-mêmes, les attaquants Valdez et Cardozo ont été respectivement remplacés par Benitez et Barrios. Par ailleurs, ce dernier s'illustre deux minutes après son entrée : premier ballon touché et le voilà qu'il tente sa chance, mais son tir passe au-dessus de la cage (68'). Pour leur part, les "All Whites" ont manqué de cran pour espérer renverser le cours des événements, à l'image du tir loin d'Elliott sur coup franc, repoussé sans difficulté par la défense paraguayenne (72'). Pas de risque, pas de but. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Ce célèbre dicton s'est appliqué hier aux Néo-Zélandais. En ratant leur départ, ils ont clôturé leur série de matches nuls. Et pour cause : face au Paraguay, il fallait bien entamer le match, ouvrir la marque et non pas se contenter de courir derrière le ballon sans en faire bon usage. Au coup de sifflet, le Paraguay a fait le match qu'il fallait, se qualifiant aux huitièmes de finale. Sans trop forcer. Ils ont dit Marcello Lippi : "J'assume tout" "J'assume toutes les responsabilités. Mon équipe avait de la terreur dans les jambes, dans la tête et dans le cœur, et si on n'a pas réussi comme il le fallait, c'est parce que l'entraîneur n'a pas préparé l'équipe de manière correcte sur les plans psychologique, physique et tactique, surtout psychologique. Je suis déçu pour le sport italien, les joueurs, la fédération, tout le monde. Aujourd'hui, je n'ai pas préparé l'équipe de manière suffisante. Ça me déplaît à mourir de finir mon expérience avec la fédération de cette manière. Je ne dis pas qu'on allait gagner le Mondial, mais au moins faire quelque chose de différent. J'assume toute la responsabilité de ce qui s'est passé. Je souhaite le meilleur à mon successeur, et merci pour ces années." Vladimir Weiss : "Le plus beau jour de ma vie" "Tous les Slovaques sont heureux, c'est un jour fantastique pour nous. Avant le match, on était sous une pression très forte, et on s'est bien préparé avec le staff et les joueurs. Après la naissance de mon fils, c'est le plus beau jour de ma vie. Je remercie tous les supporters de Slovaquie qui sont venus nous soutenir en Afrique du Sud. Je suis très fier de mon équipe, tous les joueurs ont joué à un haut niveau pendant les 80 premières minutes, surtout contre le champion en titre. On a subi une grosse pression dans le dernier quart d'heure mais l'équipe a gagné." Roque Santa Cruz : L'essentiel est fait" "L'important, c'était de se qualifier. Bien sûr, avant le début du match, l'intention était de gagner. Mais nous terminons premiers du groupe, c'est l'essentiel. Nous n'avions pas beaucoup d'espaces pour développer notre jeu. Mais d'un autre côté, nous n'avons jamais été mis en difficulté".