Ban Ki-moon réaffirme l'appui de l'organisation onusienne à la transition démocratique en Tunisie Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné, hier, la disposition de l'ONU à soutenir la Tunisie, techniquement et logistiquement, pour l'organisation des prochaines élections dans la transparence, la crédibilité et la loyauté. «Je félicite le peuple tunisien pour les progrès réalisés dans le processus de transition, des progrès que nous allons fortement appuyer en étroite coordination avec le gouvernement tunisien», a indiqué Ban Ki-moon, à l'issue d'un entretien avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, en marge de la participation de la Tunisie à la 25e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève (Suisse). «Parmi ces progrès figure la promulgation de la Constitution tunisienne que je considère comme une réalisation historique qui vient garantir et protéger les droits de l'Homme en Tunisie et mettre les fondements pour la consécration de la démocratie», a-t-il souligné. Ban Ki-moon a indiqué avoir évoqué avec le président Marzouki les moyens que peut apporter l'ONU pour aider la Tunisie à réaliser davantage de progrès et de prospérité et promouvoir les libertés et la démocratie. La 25e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations-unies dont les travaux ont démarré, hier, au Palais des Nations unies à Genève, devra se poursuivre jusqu'au 28 mars. Des résultats encourageants jusqu'à présent D'autre part, le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a salué, hier, l'engagement de tous les acteurs politiques en Tunisie à faire prévaloir le dialogue et le consensus pour le succès du processus de transition. «Des résultats encourageants ont été réalisés jusqu'à présent en Tunisie, avec notamment la promulgation d'une Constitution progressiste», a-t-elle relevé. «Nous attendons davantage de progrès en matière de respect de la liberté d'expression et de la préservation de la dignité du citoyen, ainsi que dans l'avancement des investigations sur l'assassinat des dirigeants et opposants politiques », a-t-elle déclaré, à l'issue d'un entretien avec le président de la République, Moncef Marzouki, qui prend part aux travaux de la 25e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève. «La mise en place des mécanismes d'une justice transitionnelle qui donne des garanties réelles aux générations futures pour une justice équitable est un autre chantier pour lequel la Tunisie est appelée à œuvrer», a-t-elle ajouté. «La participation de la Tunisie à la réunion du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU donne un signal fort de son engagement à protéger et renforcer les droits de l'Homme, notamment après la révolution», a estimé Pillay, faisant remarquer que l'ouverture d'un bureau du Hcdh en Tunisie constitue une bonne initiative qui permettra de travailler de concert avec le gouvernement et la société civile en Tunisie sur la situation des droits de l'Homme. Un bureau du Haut commissariat aux droits de l'Homme, ouvert en avril 2011 en Tunisie, a été inauguré officiellement en juillet 2011 par Mme Pillay. Le bureau bénéficie d'un mandat complet pour protéger et promouvoir les droits humains en Tunisie. Le Haut commissaire de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr), Antonio Guterres, a indiqué, hier avoir évoqué avec le président de la République, Moncef Marzouki, les moyens de résoudre la situation des réfugiés qui ont afflué en masse en Tunisie durant la révolution libyenne. «J'ai tenu à exprimer au président Marzouki, l'admiration de l'Unhcr pour la mobilisation et la générosité que le peuple tunisien a montrées envers les réfugiés depuis le déclenchement de la révolution libyenne», a déclaré Guterres à l'issue d'un entretien avec le président de la République qui participe aux travaux de la 25e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève. «Ces efforts ne sont pas étrangers au peuple tunisien qui avait accueilli sur son sol les réfugiés algériens au temps de la colonisation», a-t-il rappelé. Sur les 700.000 réfugiés de nationalités différentes, arrivés au sud de la Tunisie depuis le début du conflit en Libye en août 2011, environ 3.000 à 4.000 se trouvent encore dans les camps de réfugiés et refusent d'être rapatriés dans leur pays d'origine après le rejet de leurs demandes d'asile. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés a, en 1957, à la demande du gouvernement tunisien, entamé ses opérations en Tunisie pour assister plusieurs milliers de réfugiés algériens. Il a ensuite établi une Représentation honoraire en 1963. En vertu d'un nouvel accord de Coopération, signé entre le gouvernement tunisien et l'Unhcr en juin 2011, un représentant de l'organisation onusienne a été accrédité en Tunisie le 15 septembre 2011.