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Les industriels face au défi de la compétitivité
Production du double concentré de tomates
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 01 - 2000

L'augmentation récente du prix du concentré de tomates entre dans le cadre de l'allégement, un tant soit peu, des charges des industriels du secteur...
Assurer l'adéquation entre les intérêts des producteurs — industriels et agriculteurs — et des consommateurs a été depuis toujours un exercice difficile. Le secteur des tomates destinées à la transformation pour les conserves constitue à ce titre un exemple fort significatif. Les services du ministère du Commerce ont annoncé, en effet, mardi 25 février 2014, la majoration des prix des tomates concentrées. Fixés à 1.890 millimes pour la boîte de 800 grammes, les prix s'élèveront de 800 grammes désormais à 1.990 millimes pour la vente en détail, alors que le prix à la vente en gros sera augmenté de 50 millimes. Quant à la boîte de 400 grammes, les prix seront majorés de 50 millimes pour la vente en détail et 25 millimes pour la vente en gros. Ces dispositions rentreront en vigueur à partir de mercredi 25 février.
Une réunion avait regroupé les ministres du Commerce et de l'Industrie et des représentants de l'Utica à ce sujet. On s'est mis d'accord pour une augmentation des prix de ce produit de base de 160 millimes de la conserve du concentré de tomates de 800 grammes. Le prix de la conserve du concentré de tomates de 800 grammes passe à 2.050 millimes. Les consommateurs, dont le pouvoir d'achat a connu une dégradation notable au cours des dernières années, ont très mal accueilli cette majoration.
Couvrir les frais de production
D'ailleurs, le ministère du Commerce et de l'Artisanat a tenu à préciser que le prix des tomates fraîches destinées à la transformation est fixé en concertation avec l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) et l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), et ce, conformément aux dispositions du chapitre 12 de l'ordre n°2.408 de l'année 2008.
Selon les dispositions de l'ordre n°1.996 de l'année 1991, le prix des tomates est soumis, d'un côté, au principe de la libéralisation des prix au niveau de la production, les producteurs fixent les prix à l'usine en se basant sur les principes du libre-échange et la règle de l'offre et de la demande et, d'un autre côté, au principe de l'auto-authentification au niveau de la distribution.
En 2012, les industriels opérant dans le secteur de l'industrie des tomates ont appelé à réviser les prix des tomates destinées à la transformation au cours d'une réunion de travail tenue avec M. Mohamed Lamine Chakhari, alors ministre de l'Industrie. Les industriels estiment que les charges sont devenues élevées et les prix pratiqués ne sont pas en mesure de couvrir les frais de production qui consistent en paiements des fournisseurs, des matières premières, de la sécurité sociale pour les travailleurs, sans compter le coût de l'énergie. L'évolution importante au niveau des unités de production est due aux besoins exprimés par les consommateurs pour ce produit. Les marques sont assez nombreuses et chaque entreprise est livrée à une rude concurrence. On compte, actuellement, quelque 28 unités pour une capacité journalière de transformation de près de 36.000 tonnes de tomates fraîches. En 2010, malgré l'accroissement des superficies consacrées à la production de tomates en Tunisie — à savoir 26.000 hectares, contre 20.000 la saison précédente, soit une évolution de 28% —, la récolte a été tout juste moyenne.
Systèmes de management de la qualité
Ces résultats, en deçà des espoirs des agriculteurs, sont dus à la propagation de la mineuse de tomates (Tuta Absoluta) et à la réduction des superficies au Cap Bon, la première région productrice. Cela signifie que les effets naturels sont aussi responsables de la dégradation de la production qui a des impacts sur les recettes des producteurs dont les charges sont déjà lourdes. Au terme de la saison 2010, la production des tomates a été, selon la Fédération nationale des producteurs de tomates (Fnpt), de 900.000 tonnes, contre des prévisions qui tablaient sur 1 million de tonnes. Les quantités des tomates transformées ont été à cette période d'environ 135.000 tonnes, dont 100.000 tonnes destinées à la consommation intérieure et 35.000 tonnes à l'exportation.
Les opérations de transformation démarrent, en général, au début du mois de juin. Le nombre d'usines opérationnelles peut diminuer ou augmenter selon les besoins et en fonction de la situation financière des entreprises concernées. On a constaté, par exemple, à certaines périodes, que le nombre d'usines qui travaillent est de 27 sur un total de 28. Les quantités transformées s'élèvent en 2011 à 245.000 tonnes, contre 63.000 tonnes au cours de la même période de 2009.
La région de Nabeul occupe la première place avec 131.000 tonnes transformées, alors que 25.000 tonnes sont traitées dans la région du Grand-Tunis (Ariana, La Manouba et Ben Arous) et 87.000 tonnes à Béja, Kairouan, le Kef et Sidi Bouzid. Avec 55 kilogrammes par habitant et par an, la Tunisie est parmi les pays qui consomment le plus ce produit aux vertus sanitaires multiples. Notre pays occupe, en effet, le premier rang mondial en matière de consommation de la tomate. Elle est aussi parmi les dix premiers pays au monde dans le domaine de la transformation des tomates. En Tunisie, la tomate est cultivée durant toute l'année mais on distingue la tomate de saison et celle dite «de saison tardive» qui sont exclusivement cultivées en plein champ à ciel ouvert.
Eviter la diminution de la production
Quant à la tomate hors saison, elle est cultivée le plus souvent sous serres froides ou serres chauffées aux eaux géothermales. Les superficies cultivées sont de l'ordre de 25 mille hectares par an. La production totale est en moyenne de 1 million de tonnes par an durant les cinq dernières années. Les conditions climatiques favorables permettent une production satisfaisante. Les exportations tunisiennes concernent les tomates transformées (double concentré de tomates) mais aussi, les tomates séchées. Les tomates fraîches des cultures géothermales ont permis de renforcer l'offre et de maintenir le prix à un niveau acceptable dans les marchés. La modernisation et l'augmentation de la capacité de la production ont été effectuées par presque toutes les entreprises qui ont installé aussi des systèmes de management de la qualité.
La culture des tomates destinées à l'industrie concerne plus de 10.000 producteurs qui cultivent entre 20.000 et 26.000 hectares lors de chaque campagne. Cela permet de transformer entre 650.000 et 950.000 tonnes de tomates fraîches par an, pour la production de double et triple concentré de tomates et d'autres conserves de tomates. La transformation peut commencer aussi de la première quinzaine du mois de juillet pour se poursuivre jusqu'en septembre.
On a constaté, que depuis plusieurs années, cette filière est excédentaire. Les exportations représentent près de 20% de la production. Les marchés traditionnels de la Tunisie sont les pays de l'Union européenne, l'Afrique et notamment les pays limitrophes du Maghreb. Certains pays maghrébins — particulièrement l'Algérie, la Libye et le Maroc— apprécient ce produit tunisien du terroir. Toutefois, «la régression des superficies consacrées à la culture des tomates a engendré de sérieuses difficultés», a affirmé A. M., un industriel dans le secteur de l'agroalimentaire. La production a baissé à environ 500 mille tonnes en 2013 contre 830 mille tonnes en 2012 et 865 mille tonnes en 2011: «Les exportations ont, en outre, baissé. Notre pays a exporté en valeur, en 2012, pour 40 millions de dinars et risque de perdre ses clients à cause de cette diminution de la production». Les importateurs européens souhaitent un approvisionnement régulier en ce produit pour éviter les ruptures ou la diminution des quantités destinées à la vente.
D'où la proposition de plusieurs industriels pour l'organisation du secteur et la généralisation des contrats de production et le paiement des agriculteurs selon la qualité de leur production. Rappelons que c'est le Groupement interprofessionnel des conserves alimentaires (Gica) qui organise le secteur. En effet, placé sous la tutelle du ministère de l'Industrie, il fédère les professionnels des filières de transformation de fruits, légumes et poissons.


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