L'équipe a mis une heure pour trouver le chemin des filets Stade olympique d'El Menzah. Temps frais et pluvieux. Assistance moyenne. Pelouse en bon état. CSS bat Dédébit SC par 2-0 (mi-temps 0-0). Buts de Ben Youssef (61') et Challouf (73'). Avertissements à Boulaâbi et Hannachi (CSS). Arbitrage de M. Thierry Nkurunziza (Burundi) CSS : Jeridi, Derbali, Maâloul, Boulaâbi, Ben Salah, Sassi, Kammoun (Chatbri), Hannachi (Challouf), Mansar, Ben Youssef, Louati (Kouyaté) Dédébit SC : Getnet, Bogale, Adamu, Aklilu, Seyoum, Gabriel, Samson, Tadele, Shimeket, Dawit, Georgo (Henok) Le CSS a gagné ses deux matchs face aux Ethiopiens de Dédébit SC et a mérité sa qualification aux huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais le CSS du match aller était bien meilleur que celui d'hier. La moutarde est-elle montée au nez des joueurs ? En tout cas, l'équipe a joué avec le feu, sinon comment expliquer que le CSS ait mis une heure pour marquer le premier but face à un adversaire largement à sa portée. Heureusement que le scénario de la coupe de la CAF d'il y a deux saisons face aux Léopards ne s'est pas répété. Pour ceux qui ont oublié, nous rappellerons que le CSS s'était imposé face aux Kenyans dans leur fief (2-1) et s'était fait éliminer par le même adversaire à Sfax (2-0). Nous en voulons un peu aux joueurs du CSS de n'avoir pas tué hier d'entrée le match en marquant ce but libérateur pour gérer ensuite les débats à leur guise. En tout et pour tout, les camarades de Ben Youssef se sont créé deux occasions durant les quarante-cinq minutes initiales. Une fois au coup d'envoi (1') suite à un tir croisé de Ben Youssef que le gardien éthiopien a difficilement détourné en corner et une seconde fois par Sassi dans les six mètres suite à une passe de Maâloul (15'). Sassi a trouvé le moyen de tirer dehors face à une cage vide et un gardien adverse battu. Pendant toute la première mi-temps, le CSS a manqué de rythme, d'imagination et surtout de percussion. Il est vrai que N'dong était absent et que Kouyaté faisait banquette. C'était sans doute là que le bât blessait. Si Wassim Kammoun a pu combler l'absence de N'dong, il n'en fut pas de même pour Louati qui n'a pu faire oublier Kouyaté. Louati n'est peut-être pas un avant-centre de métier et n'a pas les mêmes caractéristiques de jeu que l'Ivoirien. Un changement au bon moment Louati n'a pu peser sur la défense de Débébit. Du coup, c'est tout le jeu du CSS qui s'en est ressenti. Il a donc fallu que Hamadi Daou effectue le bon changement au moment opportun pour que le CSS réussisse son décollage. Et encore une fois, c'est Ben Youssef qui sera l'artisan de la victoire. Il a marqué le premier but sur un contre et suite à un effort personnel avant de s'infiltrer en pleine surface et tirer à bout portant (61'). Il donnera ensuite une passe décisive à Challouf qui n'aura aucune peine à pousser la balle dans les filets et doubler la mise (73'). Mais il fallait aussi féliciter Kouyaté qui a été à l'origine de la première passe à Ben Youssef en subtilisant la balle à un adversaire. La rentrée de Kouyaté a fait beaucoup de bien à l'équipe qui a finalement retrouvé ses repères. Le CSS s'est qualifié, c'est bien, mais il devra retenir la leçon. Car le prochain adversaire en huitièmes de finale n'est autre que l'équipe guinéenne de Hafia Conakry qui a eu le mérite d'éliminer le Raja de Casablanca. Ce qui n'est pas peu. Les Sfaxiens sont avertis et savent ce qui les attend.