Les Cabistes, prévenus à l'avance, ne se sont pas laissés surprendre grâce à leur rigueur Stade 15-Octobre, temps pluvieux, pelouse glissante, près de 1.200 spectateurs. Arbitrage de l'Algérien M. Abid Charaf. CAB bat Desportivo De Huala 2 à 0. Buts de Machani (9') et Youssofa (88'). Mi-temps (1-0). CAB : F. Ben Mustapha, H. Mathlouthi, Hadj Mabrouk, Jaziri, Machani, Khédhéri, Zaïem (Kchok), Hadhria (Harbaoui), Youssofa, Rjaïbi, Darragi. Desportivo De Huala : Joachim, Ecoudi, Gueïtona, Alberto, Simanao (Koissmao), Nascimento, Mundo (Girès), Petro Panzo (Daniel Elias), Lambalo, Ruffin, Abejaa. Irréguliers en championnat national dans lequel ils n'ont rien à cirer, les Cabistes avaient en cet après-midi de dimanche tout intérêt à se qualifier aux huitièmes de finale de la coupe de la CAF. Vainqueurs à l'aller à Lubango, ils se devaient alors de confirmer leur ascendant à domicile. Et d'entrée, les Cabistes se ruent dans la zone adverse par l'intermédiaire de Rjaïbi. Seulement, les visiteurs, loin de se laisser intimider, se montrent rigoureux en exerçant un pressing qui leur a permis de récupérer facilement. Ils obtiennent un coup franc exécuté intelligemment, mais le ballon passe de peu à côté (5'). Les locaux, sentant le danger, se jettent pour de bon dans la bataille et Rjaïbi, encore lui, frappe des 20 mètres dans les bras du portier angolais (8'). Le ton est donné pour une suite favorable aux poulains de Kanzari, cet ascendant allait se concrétiser rapidement puisque Zaïem exécute un coup franc excentré à gauche de la cage adverse, le ballon échoit sur la tête de Machani qui n'avait plus qu'à loger le cuir dans les filets (9'). A 1 à 0, le CAB a continué de maîtriser le jeu et a manqué de peu de doubler la marque à la suite d'une passe lumineuse de Hadhria à Rjaïbi qui s'emmêle les crampons et rate une belle occasion de doubler la marque (11'). Un début tonitruant, le but était de se mettre très vite à l'abri d'une mauvaise surprise. Mais dans le camp bizertin, on a confondu vitesse et précipitation, les occasions ne se comptaient plus. N'est-ce pas Rjaïbi, Youssofa ? Trop de confusion ! Et quand on ne marque pas, on encourage l'adversaire. Sur un contre, l'équipe de Desportivo faillit égaliser, le ballon repris de la tête est passé légèrement au-dessus (32'). Le jeu s'équilibre peu à peu et on assiste alors à de beaux mouvements de part et d'autre. La meilleure occasion reste cette ouverture de Youssofa vers Rjaïbi qui prend de vitesse son vis-à-vis mais frappe mollement et manque une belle aubaine de marquer (35'). C'était une domination stérile à laquelle nous avons assisté tout au long de cette première période. La maturité des Cabistes De retour des vestiaires, les Angolais reviennent plus décidés et obtiennent deux corners d'affilée (47', 48') menaçant Ben Mustapha sérieusement. Puis ce fut au tour de Machani de repousser le danger (54') alors qu'un attaquant angolais se dirigeait droit vers Ben Mustapha. Une reprise à l'avantage du Desportivo qui prit confiance en ses moyens mais qui bute sur une défense cabiste bien en jambes menée par un Machani des grands jours. Pendant tout ce temps, le CAB peine à développer son jeu. Seule une belle action, jusqu'ici, à la 65', est à mettre à l'actif des «Jaune et Noir», celle qui a permis à Youssofa de servir Mathlouthi sur le flanc droit, mais le défenseur bizertin voit son tir contré par la défense angolaise (68'). Les Bizertins gèrent tant bien que mal ce léger avantage sur une pelouse bien trempée mais praticable. Le CAB essaye de se mettre à l'abri, mais ne trouve pas la solution. Il a fallu patienter jusqu'à la 88' pour voir Harbaoui servir Youssofa sur un plateau dans les 16 mètres, action sur laquelle le Sénégalais ne se fait pas prier pour aggraver le score. Le CAB a livré une belle prestation et a mérité largement cette victoire. Le passage au système de poule est le prochain objectif de Maher Kanzari, un coach qui redevient ambitieux grâce à la compétition africaine. Tout compte fait, les Nordistes ont rempli une formalité : accéder au tour suivant avec de surcroît la manière. Ils restent perfectibles... De bon argure pour la suite !