Plusieurs projets intéressant les exportations, la création de projets et l'eau seront lancés dans le cadre de la coopération de la Banque mondiale avec la Tunisie La Banque mondiale a lancé un programme d'appui d'un montant pouvant aller jusqu'à 1,2 milliard de dollars pour la transition démocratique en Tunisie. La société civile et le secteur privé seront impliqués dans ce programme qui va avoir des retombées positives sur l'économie nationale. La Banque mondiale est déterminée à poursuivre sa coopération avec la Tunisie, surtout après l'amélioration du climat politique. Elle favorise une économie ouverte et dynamique exploitant toutes les opportunités d'investissement et de commerce offertes au niveau international dans l'intérêt général du pays. Le financement prévu au titre de l'année 2014 comprend 750 millions de dollars destinés à appuyer les réformes entreprises par le gouvernement pour donner des chances égales à tous les Tunisiens dans le domaine économique. Tous les Tunisiens, filles et garçons, quels que soient le niveau social et leur lieu de résidence, doivent, en effet, avoir les mêmes chances pour travailler dans une activité qui correspond à leur formation et à leur spécialité. Il s'agit, aussi, de promouvoir la croissance et de créer de nouveaux postes d'emploi pour les personnes au chômage, notamment les diplômés de l'enseignement supérieur habitant toutes les régions du pays. Améliorer la compétitivité des entreprises Le financement de la Banque mondiale vise aussi à améliorer les prestations du secteur envers les citoyens. Le soutien de ce bailleur de fonds, qui a des relations de longue date avec la Tunisie, sera proportionné en fonction de l'avancement dudit programme de réforme engagé pendant cette dernière année de transition démocratique. Un projet d'un montant de 300 millions de dollars sera axé sur le renforcement des capacités des collectivités territoriales et favorisera la décentralisation. La concentration administrative a causé plusieurs problèmes aux habitants de l'intérieur du pays qui sont obligés de se rendre à la capitale pour accomplir certaines procédures. Malgré l'informatisation de certaines opérations, le problème demeure posé. D'où l'importance de la décentralisation à tous les niveaux pour que les habitants puissent bénéficier des différentes prestations dans leur région. Cela permet aussi de dynamiser les activités socioéconomiques. Le reste des fonds est destiné aux activités de la Banque mondiale en cours dans le pays. C'est ainsi qu'une ligne de crédit sera lancée pour appuyer les banques qui donnent aux petites et moyennes entreprises (PME) l'occasion d'accéder l'accès au crédit. Plusieurs promoteurs se plaignent, en effet, du manque de fonds propres pour réaliser leurs projets. Grâce à ce soutien, cette lacune sera partiellement comblée, d'autant plus qu'une enveloppe supplémentaire de 100 millions de dollars sera mobilisée à cet effet. Une autre enveloppe de 50 millions de dollars additionnelle sera réservée à un projet de promotion des exportations. Les exportateurs opérant dans les secteurs dans lesquels la Tunisie peut se distinguer —grâce à la valeur ajoutée— seront soutenus en vue d'améliorer leur compétitivité sur le marché mondial. Aussi, la Banque mondiale va-t-elle poursuivre sa collaboration avec la Société Nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede). Un projet d'une valeur de 20 millions de dollars, au titre de l'année en cours sera lancé en vue de doter la zone métropolitaine de Tunis d'une station de pompage. La Tunisie souhaite avoir des financements pour pouvoir réaliser des projets s'inscrivant dans des priorités économiques nationales. La Banque mondiale peut jouer un rôle déterminant dans ce sens. Encore faut-il favoriser la transparence et la bonne gouvernance en partageant équitablement les fruits de la croissance. La société civile peut assurer le suivi et fournir les conseils aux autorités publiques. L'approche participative dans la conception, la réalisation et le suivi des projets en impliquant les citoyens et la société civile. La Banque mondiale considère, cependant, que le rythme des changements reste encore lent après la révolution. D'où la nécessité d'entamer, dans les meilleurs délais, les réformes nécessaires en vue de relancer la croissance économique et créer de nouveaux postes d'emploi dans tous les secteurs et particulièrement ceux qui ont une valeur ajoutée élevée.