Outre les espèces traditionnelles agricoles du Kairouanais dont les oliviers, les amandiers, les abricotiers, les cultures maraîchères, les céréales et les agrumes, d'autres plantes aromatiques et médicinales ont fait leur apparition, il y a plus de 15 ans, et constituent des cultures séduisantes de plus en plus appréciées par les gastronomes et les consommateurs. Rappelons que les délégations de Oueslatia, Haffouz et Sbikha comptent 16.000 ha de forêts naturelles et 22.000 ha de boisement forestier. En outre, les parcours couvrent 30.000 ha à Nasrallah, à Bouhajla et Sbikha. Un grand nombre de plantes médicinales poussent spontanément au sein de ce patrimoine forestier, citons notamment le romarin (16.000 ha), le thym, le pin, le câprier, l'armoise, le marrube, le genévrier... D'autres, tel l'eucalyptus, ont été plantées par les fellahs depuis des décennies avec pour objectifs de protéger le sol contre l'érosion, de guérir certains troubles respiratoires et de fournir du bois pour le chauffage et le charbon. Et même en cas de maladies compliquées, les remèdes de grand-mère complètent souvent le traitement antibiotique. D'où le désir des fellahs kairouanais de développer la culture des plantes médicinales. Ainsi, 10 ha de géranium, 16 ha de menthe, 50 ha de fenouil, 20 ha de basilic et 40 ha de rosiers ont été plantés. Les agriculteurs souhaiteraient bénéficier de stages de perfectionnement pour s'initier aux techniques de distillation de ces plantes.