La nouvelle Constitution a concilié légitimité électorale et légitimité consensuelle Le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, a affirmé que la Constitution tunisienne a concilié légitimité électorale et légitimité consensuelle. S'exprimant hier à la 98e session de la Commission de Venise, il a ajouté que la nouvelle Loi fondamentale, promulguée en janvier dernier, garantit les libertés fondamentales et institue pour la première fois une Cour constitutionnelle, selon le porte-parole de la présidence de l'ANC. Ben Jaâfar a mis l'accent sur l'importance de parvenir à des consensus autour de la loi électorale, mettant en évidence le soutien apporté par la Commission de Venise au processus transitoire. Il a évoqué les séances d'audition à l'ANC des experts de la commission de Venise, appelée aussi Commission européenne pour la démocratie par le droit. «Le processus politique est sur la bonne voie, à la faveur de la nouvelle Constitution et d'un gouvernement indépendant qui conduira le pays aux prochaines échéances électorales, loin des clivages politiques », a-t-il soutenu. De son côté, le président de la Commission de Venise, Gianni Buchicchio, a noté que la Constitution tunisienne est un modèle qui reflète un ancrage dans l'identité nationale au même titre qu'une ouverture sur les valeurs universelles. Il a exprimé la disposition de cet organe du Conseil de l'Europe à continuer à appuyer le processus de transition en Tunisie et à fournir l'expertise nécessaire pour conforter les institutions constitutionnelles tunisiennes dont en premier lieu la Cour constitutionnelle. Ben Jaâfar participe aux travaux de la Commission de Venise à l'invitation de son président.