Souplesse de l'administration fiscale, encouragement de l'entrepreneuriat et restructuration du secteur bancaire Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, a assisté, mercredi, à une rencontre du Forum de partenariat organisé à la Chambre de commerce des Etats-Unis d'Amérique à Washington. Le Forum de partenariat est une initiative représentant les secteurs public et privé. Elle vise à encourager la croissance économique et la création d'emplois en Tunisie. Plusieurs hommes d'affaires tunisiens y ont pris part. Intervenant à cette occasion, Jomâa a mis l'accent sur l'amélioration du climat politique en Tunisie à la faveur de la promulgation d'une Constitution moderne consacrant le caractère civil de l'Etat et garantissant la liberté de conscience et de croyance. La Tunisie va maintenant se focaliser sur l'impulsion de l'économie, la promotion de la destination Tunisie et le développement des exportations, a-t-il dit, et ce, à travers des réformes à entreprendre qui s'articulent notamment autour de la souplesse de l'administration fiscale, de l'encouragement de l'entrepreneuriat et de la restructuration du secteur bancaire. Pour sa part, le ministre de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda a indiqué que l'étape actuelle en Tunisie présente d'importants défis économiques, estimant qu'il y a lieu, aujourd'hui, de promouvoir la start-up démocratie en Tunisie à travers le soutien à la démocratie dans le monde arabe. Les principes contenus dans la nouvelle Constitution de la Tunisie garantissant la liberté de conscience et de croyance et le respect des droits universels et la plate-forme qu'offre la Tunisie grâce à sa position stratégique dans son voisinage avec l'Europe, le Maghreb et l'Afrique de l'ouest, sont autant de facteurs qui doivent inciter les hommes d'affaires américains à y investir, a-t-il plaidé. Le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi a souligné, pour sa part, que la diplomatie économique est le levier de l'étape actuelle qui commande de promouvoir l'attractivité de la Tunisie et de réunir les conditions propices en faveur de la start-up démocratie. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies, Taoufik Jelassi, a estimé, quant à lui, que le choix du gouvernement de Jomâa de fusionner ces trois départements en un seul ministère atteste la volonté de réussir le défi de la technologie, principal vecteur de développement. Il est à indiquer que le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa a pris part, mercredi soir, à une autre rencontre coorganisée par l'ambassade de Tunisie à Washington et la Chambre nationale du commerce arabo-américain (NUSACC). A cette occasion, Mehdi Jomâa a fait un exposé sur la situation que connaît la Tunisie, trois ans après la révolution du 14 janvier 2011. Intervenant lors de cette rencontre, la présidente de la Chambre tuniso-américaine de commerce (TACC), Amel Bouchamaoui Hammami, s'est félicitée de la coopérationn établie entre le nouveau gouvernement et le secteur privé, affirmant la volonté de travailler «main dans la main » avec le nouveau cabinet de Jomâa composé dans l'essentiel de «compétences appartenant au secteur privé», s'est-elle réjouie. Des opportunités pour la Tunisie et les USA D'autre part, le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa, lors d'un déjeuner-débat organisé au Centre des études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington. Le chef du gouvernement a, à cette occasion, remercié le président américain Barack Obama pour son appui «remarquable» à la Tunisie, exprimant le souhait que ce dialogue, englobant tous les aspects de la coopération (économie, sécurité, emploi, formation et technologie) puisse constituer une plate-forme pour développer les relations tuniso-américaines. Il s'agit pour cela, a-t-il dit, de mettre en valeur la position stratégique qu'occupe la Tunisie dans son voisinage avec l'Europe, l'Afrique et le monde arabe et les atouts dont elle dispose aux niveaux, notamment, de l'éducation et des ressources humaines. Ce sont là autant de facteurs clés de succès qui peuvent offrir des opportunités pour les USA mais aussi pour la Tunisie, a estimé le chef du gouvernement. Et Mehdi Jomâa de rappeler que la priorité de la Tunisie pour la période à venir est de tourner la page de la transition et d'organiser des élections libres et transparentes. Il y a lieu aussi, selon lui, de faire face aux menaces extérieures qui guettent la Tunisie dues à la situation en Libye, en Egypte et en Syrie avec tout ce que cela peut provoquer comme activités illicites (trafic d'armes, attaques terroristes). Jomâa s'est félicité à cet égard de la coordination établie entre la Tunisie et des pays frères et amis pour faire face à ce phénomène. La rencontre qui s'est tenue au CSIS, un cercle de réflexion et d'influence sur la politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique, a été animée par le Directeur du programme pour le Moyen-Orient au CSIS, Jon Alterman.