Plus de 300.000 candidats sont attendus pour environ 2.000 postes dans 22 spécialités. La demande la plus forte est pour l'arabe et le français (300 places) C'est un évènement qui ne passera pas inaperçu. Des centaines de milliers de personnes l'attendent avec appréhension et, en même temps, espoir. Les polémiques acerbes formulées contre lui n'ont pas cessé et ne cesseront pas. Il aura toujours ses détracteurs.Il s'agit, comme on l'a compris, du concours de recrutement externe de professeurs. Ce concours mobilise l'opinion publique depuis des années. Or, cette année, il ne sera plus comme avant. C'est ce qu'ont tenu à préciser les autorités avec la promulgation d'un nouveau texte organisant les épreuves et les modalités de ce concours. En dépit du rejet systématique de certaines parties, il y aura, en ce mois de mai (4 mai et jours suivants), la tenue de ce concours.On s'attend à la participation de plus de 300.000 personnes (entre maîtrisards et licenciés). Il y a ceux qui brigueront des postes dans l'enseignement secondaire et d'autres qui brigueront un poste de professeur des écoles primaires au titre de l'année 2014. Pour la dernière session, on avait enregistré 164.238 candidatures (maîtrise et licence) pour 22 spécialités pour n'en recruter que 1.500. 175.210 autres candidats se sont présentés pour le poste d'instituteur. Le nombre de reçus n'a pas dépassé les 1.500. La demande la plus forte, cette année, est pour les professeurs d'arabe (150) et de français (150). Il y a, aussi, une demande de 135 professeurs de maths et 81 respectivement pour la physique et l'éducation technique. En troisième position, la demande s'adresse aux enseignants d'économie (77) et des sciences de la vie de la Terre (72). Les enseignants dans les sept langues étrangères sont recherchés (chinois, russe, turc, espagnol, italien, allemand et anglais). Déjà les inscriptions ont commencé sur le portail du ministère de l'Education. On sait, par ailleurs, que ce concours doit fournir des enseignants au primaire et au secondaire, mais, également, des enseignants du corps interdépartemental d'anglais et d'informatique pour le supérieur. Pour éviter les erreurs ou les lacunes de l'ancien «Capes», le ministère a tenu à assurer toutes les étapes du déroulement des épreuves pour donner les garanties de transparence et d'objectivité. Consistance des épreuves Du point de vue technique, le concours comprend trois épreuves. Il y a, d'abord, une épreuve écrite qui se base sur la technique des questions à choix multiples (qcm). Ensuite, il y a l'épreuve écrite de dissertation dans la discipline d'enseignement objet du concours. Et, enfin, il y a une épreuve pratique ou orale ou un entretien. A l'instar des examens nationaux, les copies sont anonymes et codées. Les épreuves des questions à choix multiples sont traitées par le biais de l'informatique. Toutes les assurances sont données quant à la correction. En effet, selon l'article 11 de l'arrêté du 22 mars 2014, «l'épreuve écrite de dissertation est corrigée par deux examinateurs au moins... si l'écart entre les deux notes est inférieur ou égal à 4 points. La note définitive est égale à la moyenne arithmétique des deux notes attribuées. Si la différence entre les 2 notes attribuées est supérieure à 4 points, il y aura recours à une troisième correction par un autre examinateur. La note définitive sera la moyenne arithmétique de la note attribuée à la troisième correction et la note supérieure attribuée à la double correction». Ces garanties sont soulignées par les responsables pour enlever tout doute concernant la crédibilité de ce concours. En outre, il ne peut être fait opposition aux notes finales attribuées, de même qu'il ne peut être accepté de demander l'accès aux copies d'examen des candidats ou à la double correction. Les commissions de correction sont souveraines. Les candidats devant participer au concours sont tenus de franchir deux étapes. S'ils réussissent la première (celle d'admissibilité), ils doivent franchir celle de l'admission qui est définitive. Une fois les deux étapes passées et après délibération, le jury établit le classement définitif des candidats en fonction des disciplines et par ordre de mérite conformément au total des notes qu'ils ont obtenu aux deux étapes du concours sur la base de coefficient (1) aux questions à choix multiples, de coefficient (2) à l'épreuve écrite de dissertation et de coefficient (1) à l'épreuve orale ou pratique ou l'entretien. Si deux ou plusieurs candidats ont le même nombre de points, la priorité est accordée au plus âgé. Et, en cas d'égalité, au diplômé le plus ancien. Selon l'article 18, «l'administration proclame la liste des candidats admis définitivement pour chaque discipline par la voie du portail éducatif et en l'affichant aux sièges des commissariats régionaux à l'Education».