Les moyens de renforcer les liens économiques entre la Tunisie et le Royaume-Uni ont été au centre d'un débat tenu hier matin, à l'initiative de la Chambre de commerce tuniso-britannique. Présidant le débat, le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Kamel Ben Naceur, a déclaré que le gouvernement actuel vise à accélérer la mise en œuvre des zones industrielles, de manière à attirer davantage d'investissements et lancer des projets industriels. «Nous travaillons avec nos partenaires européens pour avoir une meilleure gestion de ces zones industrielles. Le ministère de l'Industrie est en train de faire des efforts considérables, pour regagner la confiance des investisseurs nationaux et internationaux qui a été perdue au cours des dernières années», a déclaré Ben Naceur, ajoutant que son ministère travaille sur la lutte contre la corruption et la transparence dans le domaine industriel. Il a exhorté les entreprises britanniques à mener des discussions conjointes avec l'Utica et la Chambre de commerce tuniso-britannique, lorsqu'ils sont confrontés à des problèmes sociaux. Ben Naceur a indiqué que lors du Conseil ministériel, tenu jeudi sous la présidence du chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, l'accent a été mis sur la nécessité de protéger les outils de production des entreprises britanniques implantées en Tunisie. Il a souligné que le gouvernement ne tolérera plus les «mouvements sociaux», en particulier les grèves improvisées. D'autre part, le ministre a invité les hommes d'affaires à investir en Tunisie, sur le long terme. Dans une déclaration à l'Agence TAP, Ben Naceur a souligné que pour attirer davantage d'investissements étrangers dans le pays, des délégations d'affaires tunisiennes ont été «très actives», à travers la tenue de diverses réunions avec leurs homologues dans les pays voisins (Algérie, Maroc...) et ailleurs, dans le monde, sur les opportunités d'investissement. «Il y a une augmentation du nombre des demandes d'investissement étranger», a-t-il affirmé. La réunion a eu lieu en présence de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, Hamish Cowell, ainsi que d'un groupe d'hommes d'affaires représentant de grandes compagnies pétrolières et de gaz en Tunisie, telles que British Gas, Petrofac, Vivo Energy...